Le Campus Lettres et Sciences Humaines de Nancy - Université de Lorraine
& le département de philosophie de l'Université de Lorraine sont heureux de vous inviter à la vingtième séance d’une série de projections autour du thème : La vie et la mort au cinéma
Hannah Arendt
(France-Allemagne, 2012)
Réal. Margarethe von Trotta
La projection sera suivie d’une discussion entre Paul Clavier et Anna C. Zielinska, philosophes de l'Université de Lorraine.
Mercredi 20 mars à 18h00
CLSH, 23 Boulevard Albert 1er, 54000 Nancy
Bât. G, salle G04
Evenement facebook
Hannah Arendt est d'abord l'une des plus importantes philosophes du 20e siècle. Ses idées sur les origines du totalitarisme, ou sur la difficulté de penser le mal absolu (face à la "banalité du mal" en particulier) ont marqué les discussions en histoire, en philosophie, en politique et en psychologie.
Sa vie romanesque, d'une réfugiée juive dans les années 1930 en Europe, jusqu'à une philosophe new-yorkaise célèbre des années 1960, fascine depuis longtemps.
Nous vous invitons à regarder avec nous le film qui a été consacré à la période la plus publiquement remarquée de la vie de la philosophe, celle où elle observe le procès du nazi Adolf Eichmann en 1961, et où elle publie ses impressions de cet événement dans le New Yorker.
« Privilégiant le portrait en actes sur le "biopic" au sens exhaustif du terme, Margarethe Von Trotta a choisi de dessiner Hannah Arendt autour d'un événement unique. Elle aurait pu opter pour sa liaison d'étudiante avec Martin Heidegger, son escapade à Paris en 1933, son bref séjour au camp de Gurs et son voyage mouvementé jusqu'aux Etats-Unis, dernier asile devenu patrie d'adoption.
Mais exception faite de quelques brefs retours à sa romance avec Heidegger, la réalisatrice fait rayonner son portrait autour du procès d'Eichmann, pensé comme un point d'acmé dans la vie de la célèbre philosophe, et ce à plusieurs titres. Une acmé intellectuelle, puisqu'en émerge le concept révolutionnaire de “banalité du mal”, mais également une acmé intime, puisque au cœur de la controverse Hannah Arendt trouvera parmi ses proches autant de défenseurs que d'ennemis nouveaux. » (Noémie Luciani, Le Monde)
« Hannah Arendt transmet le glamour, le charisme et la difficulté d'un certain type de pensée allemande. Mme Sukowa, compacte et énergique et pas trop préoccupée par l'imitation, capture la redoutable puissance cérébrale d'Arendt, ainsi que son chaleur et, surtout, la curiosité essentielle et insatiable qui l'animait... Son point culminant, dans lequel Arendt se défend contre les critiques, correspond à certaines des grandes scènes d'audience du cinéma et rappelle de manière émouvante que le travail consistant à comprendre le le monde est nécessaire, difficile et parfois véritablement héroïque. » (A.O. Scott du New York Times)
« Faire un film sur un penseur est un défi ; le faire d'une manière qui soit accessible et captivante est un triomphe. Hannah Arendt elle-même aurait pu être surprise d'apprendre qu'après cinquante ans d'abrutissement controversée, c'est un film qui promet de provoquer le débat public sérieux qu'elle recherchait en publiant son livre.» (Roger Berkowitz de The Paris Review)
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Organisation: anna.zielinska@univ-lorraine.fr
Entrée libre et gratuite