Colloque
Qualifier la transphobie
Qualifying Transphobia – conference in Nancy, France
Quand?
13 septembre (venredi) et la matinée du 14 septembre (samedi) 2024
Où?
Nancy, France (Université de Lorraine)
Organisation :
- Marie Rota, juriste, Université de Lorraine, Laboratoire IRENEE
- Anna C. Zielinska, philosophe, Université de Lorraine, Archives Henri Poincaré
- En coopération avec Emma Smith (Support Transgenre Strasbourg)
- Avec le soutien de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH)
Pami les conférencières et conférenciers, nous allons entendre (liste en cours de construction) :
- Flora Bolter, co-directrice de l'Observatoire LGBTI+ de la Fondation Jean-Jaurès, politiste, militante associative
- Karine Espineira, sociologue, auteure et coauteure de plusieurs ouvrages sur la question trans; le dernier, coécrit avec Maud-Yeuse Thomas, s'intitule Transidentités et transitudes : se défaire des idées reçues (Paris : le Cavalier bleu éditions, 2022).
- Louis Georges Tin, ancien président du CRAN, universitaire et chercheur, initiateur en 2005 de la Journée internationale de la lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie.
- Julie Mattiussi, maîtresse de conférences à l'Université de Strasbourg, spécialiste du droit civil (droit familial patrimonial et extra-patrimonial, droit des obligations, droit de la santé)
- Caroline Mecary, avocate pionnière en France de la reconnaissance de l'homoparentalité ; coprésidente de la Fondation Copernic de 2008 à 2013, Chevalière de l'ordre national du Mérite (2013)
Argumentaire
En 2012, quand la vague de manifestations, de discours et de prises de positions homophobes a traversé la France dans le contexte des discussions sur le mariage pour tous, les personnes trans n’étaient pas, ou étaient peu cible d’attaques. En 2022 toutefois, de façon inattendue, elles se retrouvent au centre de polémiques créées autour des fantasmes déjà présents dans d’autres contextes. Le prétendu lobby trans viserait à détruire les vérités biologiques indiscutables tout en corrompant les enfants.
Les historiens de l’antisémitisme et du racisme connaissent bien ces fantasmes, ils ne sont toutefois pas encore suffisamment analysés et contextualisés quand elles visent les personnes trans. L’absence de conceptualisation conduit à la banalisation de ces idées et pratiques, les discriminations sont opaques parfois mêmes aux yeux de celles et ceux qui en sont à la source. Vectrice de discriminations indirectes voire intersectionnelles, la transphobie mérite une réflexion d’ensemble autour des enjeux théoriques et les imaginaires discriminatoires mobilisés, sa qualification juridique et du régime juridique qui pourrait en découler. Pour ce faire, un colloque interdisciplinaire, qui réunira des juristes, philosophes, sociologues, politistes, anthropologues, mais aussi différents acteurs de la société civile est proposé.
Programme – à venir