Journée d’initiation à la recherche
Double licence économie / philosophie
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Université de Lorraine
7 février 2026
Maison des Sciences Économiques
106-112 boulevard de l’Hôpital, Paris
Croissance et progrès
Rares sont les pensées économiques qui ne s’élaborent pas sur la promesse d’un accroissement des jouissances rendu possible par le développement économique. Smith étudie les conditions d’un progrès naturel des sociétés fondé sur le développement des échanges et l’accumulation du capital. Marx et Engels affirment que le développement des forces productives est une condition préalable à l’avènement d’un travail non aliéné, faute de quoi « c'est la pénurie qui deviendrait générale, et, avec le besoin, c'est aussi la lutte pour le nécessaire qui recommencerait et l'on retomberait fatalement dans la même vieille gadoue ». Schumpeter fait de l’entrepreneur le personnage essentiel d’une économie dans laquelle l’innovation permet l’accroissement de la variété des biens offerts. Solow introduit le progrès technique dans la théorie de la croissance avant que les modèles de croissance endogène ne réexaminent à nouveaux frais la question de l’origine de la croissance.
Au-delà de l’analyse des déterminants de la croissance, se pose une question normative : la croissance continue, qu’elle soit ou non possible, est-elle la condition du progrès ou, à l’inverse, la décroissance est-elle une perspective souhaitable ? Si l’économie politique classique s’accordait sur la perspective d’une croissance stationnaire à long terme, les jugements de ses représentants sur le caractère décevant ou désirable de l’état stationnaire, diffèrent. Dans quelle mesure les motifs de ces divergences sont-ils toujours à l’œuvre dans les analyses ultérieures de la croissance ? Quel regard la philosophie porte-t-elle sur l’impératif de croissance trop souvent non questionné dans les travaux d’économie ?
Programme
10h-11h – Présidence : Magali Bessone et Samuel Ferey
Ludmilla Lorrain
(Université de Nice, CRHI)
Penser le progrès dans un monde aux ressources limitées. Classes laborieuses, principes coopératifs, et état stationnaire chez John Stuart Mill et Harriet Taylor
Goulven Rubin
(Université Paris 1, PHARE)
"L'âge du progrès" ou le progrès selon Oded Galor et la théorie unifiée de la croissance.
11h-11h15 – Pause-café
11h15-12h – Discussion
12h00-13h15 – Déjeuner
13h15-14h15 – Présidence : Claire Pignol et Anna Zielinska
Sina Badiei
(Université de Strasbourg, BETA)
Crise écologique, besoins fondamentaux, exploitation et décroissance.
Frédéric Montferrand
(Université Paris 1, ISJPS)
Le progrès sans la croissance. Histoire et révolution à l'heure de l'Anthropocène.
14h15-15h – Discussion
Lieu:
Maison des Sciences Économiques
106-112 boulevard de l’Hôpital, Paris
Salle du 6e étage
(Carte d’étudiant ou carte professionnelle indispensable)
Cette journée est organisée par PHARE et soutenue par l’ISJPS, le BETA, l’Université de Lorraine, l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et l’Institut Universitaire de France.
Contact : Magali.Bessone@univ-paris1.fr, Samuel.Ferey@univ-lorraine.fr; Anna.Zielinska@univ-lorraine.fr, Claire.Pignol@univ-paris1.fr.






