Résumés des cours en L3

Ci-dessous vous trouverez les résumés des cours de philosophie. Les enseignements ne concernant pas la philosophie (langue, informatique, unité d'ouverture, ...) n'apparaissent pas. Pour les emplois du temps et les salles, se réferer à l'Espace Numérique de Travail.

Premier semestre

UE501EC1 : Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?

  1. Enseignant : Paul CLAVIER
    Résumé :

    L’argument rebaptisé « preuve cosmologique » (©Kant) présuppose que le monde est contingent, c’est-à-dire qu’il aurait pu ne pas exister. Premier problème : comment vérifier que le monde aurait pu ne pas exister ? L’argument suppose en outre que ce qui aurait pu ne pas exister doit son existence à une cause ou raison. Mais est-il si sûr que ce qui est contingent doive avoir une cause ou raison de son existence distincte de soi ? Et pourquoi cette cause ou cette raison serait-elle ultime ou unique ? Pourquoi, dans la chaîne des causes, devrait-on s’arrêter à une cause première ? Et, le cas échéant, pourquoi l’explication de la contingence du monde aboutirait-elle à un être premier, et non à une multitude de facteurs ou d’ancêtres ? La cosmologie du Big Bang éclaire-t-elle la question ?

    Dans ce cours on se propose de familiariser les étudiantes et les étudiants avec les concepts intervenant dans les diverses formulations de l’argument de la contingence : à savoir le concept de monde, la notion de contingence, le concept de cause, le principe de raison suffisante, et le problème de la régression à l’infini.

     

    Bibliographie :

    Paul Clavier, Les avatars de la preuve cosmologique, éditions éliott, qui servira de textbook tout ce semestre, en particulier pour le débat Russell-Copleston.

    David Hume, Dialogues sur la religion naturelle  (édition Vrin ou folio)

     

     

    Modalités de contrôle des connaissances :

    Deux écrits de même coefficient.

UE501EC2 : Etudes de textes : Le débat Russell-Copleston et les Dialogues sur la religion naturelle de Hume

  1. Enseignant : Paul CLAVIER
    Résumé :

    L'EC2 qui complète le cours est consacrée à la lecture de textes relatifs à la mise en oeuvre de l’argument cosmologique (principalement sur la période moderne de Descartes à Kant) mais aussi dans le débat qui a opposé en 1948 sur les ondes de la BBC Bertrand Russell et Francis Copleston. On s’exercera  à cette occasion à l’analyse critique et à la rédaction d’explications de textes, aussi bien dans les Dialogues sur la religion naturelle de Hume, et à celle du  débat Russell/Copleston qui sera étudié en cours.

    Bibliographie :

    David HUME, Dialogues sur la religion naturelle (éd. Vrin ou folio).

UE502 EC1 : Philosophie contemporaine

  1. Enseignant : Claire CRIGNON
    Résumé :

    Le normal et le pathologique : mercredi 10h00-12h00

    Cours assuré par Claire Crignon.

    En 1943, George Canguilhem publie son Essai sur quelques problèmes concernant le normal et le pathologique. Cet ouvrage est issu d’une thèse de philosophie et propose une analyse et une critique de concepts qui se trouvent couramment utilisés dans la pratique médicale sans que l’on s’interroge toujours sur leur signification et leurs enjeux. Critiquant le dogme positiviste de la continuité entre « normal » et « pathologique », Canguilhem propose de caractériser ces notions non pas comme des variations quantitatives mais comme des normes de vie (approche qualitative).
    Ce texte joue un rôle séminal dans la réflexion qui va ensuite se développer sur les concepts de santé et de maladie et sur les normes (sociales, morales, politiques) et les valeurs auxquelles ils sont associés. Le cours requiert la lecture de l'Essai de 1943 tout comme de l’article de 1966 sur le normal et le pathologique. Nous confronterons ces textes avec la lecture de quelques extraits de textes issus de la littérature pour interroger les difficultés que nous pouvons rencontrer lorsque nous tentons de départager un comportement sain d’un comportement pathologique, un état normal d’un état anormal.

    La lecture d’extraits du texte Le normal et le pathologique (1943) et de l’intégralité de l’article de 1966 est impérative pour le cours. L’évaluation du cours (2 écrits) visera 1. à s’assurer que ces lectures ont été faites au cours du semestre. 2. à évaluer la capacité des étudiant(e)s à construire un propos argumenté, analytique et critique sur la distinction normal / pathologique en le mettant en relation avec des exemples précis issus de la littérature.

     

    Ouvrages à se procurer pour le suivi du cours

    G. Canguilhem, Le normal et le pathologique, Paris, Puf, 1943 (nombreuses rééditions).

    « Le normal et le pathologique », dans La connaissance de la vie, Paris, Vrin, 1966, p. 155-165.

    « Les maladies », dans Écrits sur la médecine, Paris, Seuil, 2002, p. 33-48.

    Bibliographie :

    Ouvrages à se procurer pour le suivi du cours

    G. Canguilhem, Le normal et le pathologique, Paris, Puf, 1943 (nombreuses rééditions).

    « Le normal et le pathologique », dans La connaissance de la vie, Paris, Vrin, 1966, p. 155-165.

    « Les maladies », dans Écrits sur la médecine, Paris, Seuil, 2002, p. 33-48.

     

    Textes à lire en vue du cours

    O. Sacks, L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau, Paris, Point-seuil, 2014.

    F. Zorn, Mars, trad. O. Le Lay, Paris, Gallimard, 2023.

    P. Lançon, Le lambeau, Paris, éd. Poche, Folio, 2020.

     

UE502 EC2 : Etude critique de textes : La Nouvelle Atlantide de Francis Bacon

  1. Enseignant : Claire CRIGNON
    Résumé :

    Cours assuré par Claire CRIGNON (mardi 10h-12h)

    Étude critique de textes

    UE 502 EC2

    Mardi 10h00 à 12h00

    Dans ce cours, nous lirons la Nouvelle Atlantide de Francis Bacon (1561-1626), ouvrage paru de manière posthume en 1627. On le présente souvent comme une utopie technologique » en l’opposant à l’utopie de Thomas More (1478-1535) qui propose un modèle de société en harmonie avec le monde et les besoins « naturels ».

    Ce texte a souvent été le point de départ de critiques importantes adressées à la pensée de F. Bacon : il serait à l’origine d’un projet d’exploitation productiviste de la nature, du désir utopique de prolongation de la vie pouvant tendre jusqu’au souhait de l’immortalité. Il serait aussi l’expression d’un ‘épistémicide’, c’est-à-dire du projet lié au colonialisme de faire disparaître d’autres approches de la connaissance que celle qui domine en Occident.

    En repartant de ces critiques, nous lirons attentivement le texte pour tenter de comprendre ce que nous dit précisément Bacon concernant la connaissance et l’idée d’un progrès des sciences. Comment conçoit-il le rapport entre le savoir et l’ignorance ? Quel rôle donne-t-il à l’expérimentation et à l’observation de la nature ? Comment conçoit-il la publicité du savoir en l’opposant à son caractère ésotérique, que nous dit-il des rapports entre science, politique et religion ? En rappelant les liens étroits entre cette utopie et l’histoire naturelle de Bacon (Sylva sylvarum), et en utilisant aussi d’autres extraits de l’œuvre de Bacon (Du Progrès, Préface de la Grande Instauration, Sagesse des Anciens) nous verrons que la vision d’un Bacon coupable de violences faites à la nature (C. Mechant) reste simpliste et très discutable.

     

    Bibliographie

    F. Bacon, La nouvelle Atlantide, trad. M. Le Doeuff et M. Llassera, Paris, GF-Flammarion, 1995 [ouvrage à se procurer et à apporter à chaque cours]

    Voyages au pays de nulle part, Paris, Bouquin, 1990 [anthologie de textes utopiques]

    Du progrès et de la promotion du savoir, trad. Le Doeuff, Paris, Tel Gallimard, 1991.

    Des extraits d’auteurs contemporains ayant critiqué Bacon seront distribués en cours (H. Jonas, J. Habermas, M. Horkheimer et W. Adorno, C. Merchant).

     

    Bibliographie :

    Bibliographie (une bibliographie plus développée sera donnée en cours)

    J. Locke, Essai sur l’entendement humain, trad. Coste, éd. Ph. Hamou, livre de poche, 2009

    Edition à se procurer impérativement et à avoir lors de chaque cours.

    (on pourra aussi consulter la traduction J-M. Vienne chez Vrin).

    J. Locke, De la conduite de l’entendement humain, trad. Y. Michaud, Paris, Vrin.

    J. Locke, Examen de la vision en Dieu de Malebranche, trad. Vienne, Paris, Vrin  

    Modalités de contrôle des connaissances :

    2 exercices écrits

    des oraux sont aussi proposés

UE503 EC1 : Michel Foucault, « Les Mots et les choses »

  1. Enseignant : Baptiste MÉLÈS
    Résumé :

    Sous les abords d'une simple histoire des sciences, et plus précisément d'une « archéologie des sciences humaines », l'ouvrage de Michel Foucault Les Mots et les choses (1966) est la défense et l'illustration d'une thèse philosophique originale sur l'historicité non seulement des savoirs, mais également de la conscience de soi.

    L'ouvrage, dense et ardu, mobilise de vastes connaissances : philosophie, grammaire, biologie, philologie, économie, sciences humaines, etc. Celles-ci seront toutes fournies pendant le cours.

    Ce texte difficile élargira considérablement votre culture générale et, une fois bien maîtrisé, pourra être mobilisé pour traiter de nombreux sujets de dissertation.

    Bibliographie :
    • Michel Foucault, Les Mots et les choses, Paris, Gallimard, 1966.
    Modalités de contrôle des connaissances :

    Deux écrits de contrôle continu : dissertations de philosophie.

UE503 EC2 : Introduction à la philosophie analytique

  1. Enseignant : Joseph VIDAL-ROSSET
    Résumé :

     Ce cours est fondé sur le livre de Bertrand Russell intitulé The Problems of Philosophy  qui peut être considéré comme une introduction à la philosophie et en particulier à la philosophie de la connaissance, dans une perspective analytique.

    Bibliographie :
    • B. Russell, Problèmes de philosophie, Payot, Paris, 1989; traduction française (F. Rivenc) de The Problems of Philosophy, Oxford University Press, 1912.
    Modalités de contrôle des connaissances :

    Contrôle continu :

    - Première session : deux travaux écrits portant sur le cours.

    - Seconde session: un oral à partir de l'ouvrage de Russell.

UE504 EC1 : Les systèmes philosophiques

  1. Enseignant : Joseph VIDAL-ROSSET
    Résumé :

    Ce cours est l'analyse du système philosophique de Spinoza, à partir d'un commentaire de la première et la seconde partie de l'Éthique.

    Bibliographie :
    • Spinoza, Éthique, Point Essais, Bilingue latin-français, traduction Pautrat, Poche – Paris,  2014
    Modalités de contrôle des connaissances :

    2 épreuves écrites

UE505 EC1 : La métaphysique et ses critiques

  1. Enseignant : Lorenzo CORTI
    Résumé :

     

    Introduction à la métaphysique d’Aristote.

     

    Le mot « métaphysique » n’est pas aristotélicien, et la Métaphysique d’Aristote reçoit son intitulé par un éditeur tardif. Dans cet ouvrage, Aristote se consacre à un ensemble de questions à la fois cruciales pour son système philosophique et, du moins prima facie, hétérogènes : la science des premiers principes ou des premières causes des choses ; la science de l’être en tant qu’être ; la théologie ; la substance et sa relation à la matière et à la forme, à l’acte et à la puissance, au changement et à la génération. Le cours sera consacré à un examen de ces questions, de leurs liens et de leurs ancêtres pre-aristotéliciens moyennant un examen des textes de littérature primaire pertinents.

     

    Bibliographie :

     

    Aristote, Métaphysique, traduction et commentaire par Jean Tricot, Paris, Vrin, 1953 [nouv. éd. entièrement refondue], 2 vol.

    Aristote, Métaphysique, présentation et traduction par Marie-Paule Duminil et Annick Jaulin, Paris, Flammarion, 2008.

    P. Aubenque, Le problème de l'être chez Aristote, Paris, PUF, 1962.

    A. Jaulin, Aristote. La Métaphysique, Paris, PUF, 1999.

    J. Moreau, Aristote et son école, Paris, PUF, 1985, 2ème édition.

    Modalités de contrôle des connaissances :

    Contrôle continu - 2 écrits.

Second semestre

UE601 EC1 : Problèmes philosophiques de Kant à la phénoménologie

  1. Enseignant : Christophe BOURIAU

    Ce cours portera sur Etre et temps, de Martin Heidegger.

     Je recommande sa lecture dans l'édition allemande : Sein und Zeit, Tübingen : Niemeyer Verlag.

    Même si votre niveau d'allemand est moyen, accrochez-vous : vous verrez que c'est beaucoup plus facile à comprendre en allemand qu'en français.

    La meilleure traduction est celle de Emmanuel Martineau, mais elle n'est disponible qu'en ligne. Sinon,vous pouvez prendre la traduction de F. Vezin, parue chez Gallimard en 1986.

    Cette lecture apportera un complément essentiel à l'UFT 61 EC1, puisqu'il mettra au jour les tensions qui existent, selon Heidegger, entre une théorie humaniste de l'homme et une analyse correcte de l'homme, c'est-à-dire une bonne analytique du Dasein.

    Bibliographie :

    Heidegger, Etre et temps (1927), traduction de François Vezin, Paris : Gallimard, 1986

    Modalités de contrôle des connaissances :

    2 écrits

UE601 EC2 : Sartre et la phénoménologie (1938-1948)

  1. Cours assuré par Éva Abouahi : le cours sera une introduction à la phénoménologie de Sartre. On abordera dans un premier temps sa constitution, à partir des lectures de Husserl et de Heidegger. On l’étudiera ensuite dans trois types d’écrit (un roman, La Nausée, 1938 ; un article, « Une idée fondamentale de la phénoménologie de Husserl : l’intentionnalité », 1939 ; un essai philosophique, L’Être et le Néant, 1943). On finira sur les apports et les insuffisances que Sartre relèvera dans un second temps. Les trois textes ont paru chez Gallimard. On travaillera sur l’article dans les Situations I, éd. revue par A. Elkaïm-Sartre, 2010 ; sur La Nausée dans la collection Folio et sur L’Être et le Néant dans la collection Tel (dernière édition). 

    Bibliographie :

     

     

     

    Modalités de contrôle des connaissances :

    2 écrits

UE602 EC2 : Philosophie du droit

  1. Enseignant : Anna C. ZIELINSKA

    La philosophie du droit est un instrument essentiel pour comprendre les "dessous" de la politique – c'est bien le droit qui constitue un élément réellement partageable de la sphère publique. Au sein d'une réflexion sur le droit, on retrouve plusieurs éléments fondamentaux de la métaéthique:  d'où viennent les normes? Quel est leur lien avec les faits? Le droit reflète un ordre qui le précède ou bien est-il une invention ex nihilo?

    Pourquoi Alf Ross, en parlant du droit, a dit que "nous devons admettre que notre terminologie et nos idées ressemblent considérablement par leur structure à la conception primitive de la magie qui transforme elle aussi en réalité les pouvoirs surnaturels invoqués"? Il a peut-être tort, mais il est important de comprendre pourquoi une telle idée a pu paraître importante aux théoriciens du droit. Nous examinerons également l'importance qu'il faut (ou non) donner à la question: "What the judge ate for breakfast?"

    Bibliographie :
    • Christophe Béal (éd.), Textes clés de philosophie du droit. Norme, validité et interprétation, Paris, Vrin, 2015
    • A. C. Zielinska, Droit, Encyclopédie philosophique en ligne. 
    Modalités de contrôle des connaissances :

    Contrôle continu - 1 écrit + 1 oral

UE603 EC1 : Théories de la logique

  1. Enseignant : Joseph VIDAL-ROSSET

    Le cours de Logique en L3 apporte un approfondissement des connaissances en logique du premier ordre et une initiation à la logique intuitionniste.

    Bibliographie :

    Bell & DeVidi  & Solomon ,  Logical Options , an Introduction to Classical and Alternative Logics , Broadview Press, Canada, 2001.

UE603 EC2 : Philosophie de la logique

  1. Enseignant : Joseph VIDAL-ROSSET

    Ce cours est un commentaire du Tractatus Logico-Philosophicus de Wittgenstein.

    Bibliographie :
    • Wittgenstein, Tractatus Logico-Philosophicus, trad. Granger, TEL Gallimard, Paris, 2001.

UE605 EC1 : Science, culture et société

  1. Enseignant : Christophe ECKES

    Le présent cours vise à interroger les rapports entre sciences de la nature et sciences humaines et sociales, en nous demandant en particulier si elles se distinguent non seulement par leur objet, mais encore par leurs méthodes. À cette fin, nous entendons revisiter la distinction entre l'explication et la compréhension qui a pu servir de ligne de démarcation entre les sciences de la nature et les sciences humaines et sociales.

    Dans une première partie, nous reviendrons sur certains éléments de connaissance venant caractériser la théorie kantienne de la connaissance, ainsi que sa conception des sciences de la nature. Nous montrerons en particulier que la distinction entre verstehen (entendre) et begreifen (saisir, concevoir) recouvre chez Kant la distinction entre l’entendement et la raison dans son usage théorique.

    Dans une deuxième partie, nous étudierons les procédés argumentatifs utilisés par l'historien Johann Gustav Droysen et le philosophe Wilhelm Dilthey afin de rendre les sciences historiques ou les sciences de l’esprit autonomes par rapport aux sciences de la nature. 

    Dans une troisième partie, nous verrons que l’appellation « science de l’esprit » est vivement critiquée par le philosophe Heinrich Rickert qui propose une double distinction : (i) matérielle entre sciences de la culture et sciences de la nature ; (ii) formelle entre sciences historiques et sciences légales. Nous montrerons ensuite comment l'historien et sociologue Max Weber s'est librement inspiré de Rickert pour préciser les contours de ce qu'il entend par sciences sociales. 

    Dans une quatrième partie, nous établirons qu'à la différence de Weber, Émile Durkheim reprend les traits les plus caractéristiques du raisonnement expérimental dans le cadre de ses réflexions philosophiques sur le statut de la sociologie comme science. Ce faisant, nous analyserons avec finesse sa conception de l'explication sociologique, laquelle vise à déterminer à la fois la cause et la fonction d'un fait social.

    Enfin, dans une dernière partie, nous interrogerons en retour le modèle d’explication par des lois qui semble s’imposer comme une évidence dans les sciences de la nature. Nous analyserons la structure logique d’un tel modèle d’explication en nous appuyant sur les réflexions de Carl Hempel, avant de proposer une conception plus souple de l’explication dans les sciences de la nature.

     
    Modalités de contrôle des connaissances :

    2 évaluations écrites.

UE604 EC2 : Lecture de textes

  1. Enseignant : Claire CRIGNON

    Mardi 10h00-12h00

    Dans ce cours, nous lirons la Nouvelle Atlantide de Francis Bacon, un texte paru en 1623.

    Nous nous demanderons comment le genre de l’utopie permet d’interroger les rapports entre science et société.

    Nous verrons quel rôle jouent les utopies dans la réflexion sur les conditions d’un progrès du savoir et comment elles permettent d’envisager le rôle des institutions savantes dans la construction de ce progrès. Nous montrerons que les utopies scientifiques permettent :

    - de mieux comprendre comment l’autonomie de la science s’affirme, aux débuts de la période moderne, relativement à l’autorité conférée à l’Église ou à l’État.

    - de poser la question des finalités du savoir : pourquoi cherchons-nous à connaître, quel est le but de la connaissance scientifique et comment se distingue-t-elle par exemple de formes de savoir ésotériques ?

    - d’anticiper des transformations, des évolutions du savoir, d’en penser les conséquences, d’en mesurer les enjeux éthiques, sociaux, politiques.

    - de questionner le rôle qui est conféré aux savants dans la transformation de la cité et de la société, mais aussi celui que peuvent jouer tous les citoyens dans la construction du savoir. L’utopie engage, comme on le verra, une conception collaborative du savoir et une approche trans-générationnelle du savoir : le savoir se construit à plusieurs, à l’échelle de plusieurs générations.

    L’évaluation du cours (2 écrits) aura pour objectif 1. de s’assurer que le texte a été lu dans son intégralité 2. Que les étudiant(e)s ont la capacité de construire une réflexion argumentée et critique sur les rapports entre science et société à partir de la lecture de ce texte ou d’autres utopies ou dystopies plus contemporaines permettant d’aborder la question des enjeux éthiques, sociaux et politiques des transformations du savoir. On accordera une attention particulière aux utopies et dystopies écologiques.

    Bibliographie :

    F. Bacon, La nouvelle Atlantide, trad. M. Le Doeuff et M. Llassera, Paris, GF-Flammarion, 1995 [ouvrage à se procurer et à apporter à chaque cours]

    Voyages au pays de nulle part, Paris, Bouquin, 1990 [anthologie de textes utopiques]

    Textes littéraires: Ray Bradbury, Fahrenheit 451; A. Huxley, Temps futurs, Paris, Plon, 1949; E. Callenbach, Ecotopie. Reportage et notes personnelles de William Weston, Stock, Paris, 1978; U. Le Guin, Les Dépossédés, Paris, Robert Laffont, 1983; George Orwell, 1984, Paris, Gallimard, 1983.

    Littérature secondaire

    A. Touraine, « la société comme utopie », dans L. Tower et R. Schaer (dir), Utopie, la quête de la société idéale en occident, Paris, BNF & Fayard, 2000.

    E. Bloch, L’esprit de l’utopie, Paris, Gallimard, 1977.

     

    Cinéma

    R. Scott, Blade Runner.

     

     

    Modalités de contrôle des connaissances :

    Deux écrits obligatoires

    des exercices oraux courts et des travaux sur texte en classe viendront compléter ces deux évaluations

UE605 EC1 : UE 606 EC1 La métaphysique et ses critiques : Blaise Pascal

  1. Enseignant : Paul CLAVIER

    Croyance et probabilité, justice et force, bonheur, divertissement, condition sociale, géométrie et finesse, Pascal se présente comme un critique féroce de la métaphysique issue de la scilastique autant que de la nouvelle métaphysique cartésienne.

    Rien de tel, pour se mesurer à la pensée de ce génie universel, que d'ntrer en contact direct avec les Fragements réunis sous le titre de "Pensées"

    Bibliographie :

    L'édition scientifique la plus accessible est celle du Livre de poche : 5, 90 € Blaise Pascal,

    Modalités de contrôle des connaissances :

    Contrôle continu - deux écrits

: UE602 EC1 - Théories morales et politiques contemporaines

  1. Enseignant : Anna C. ZIELINSKA

    Penser l’environnement – Hans Jonas, entre l’éthique et la politique

    Ce cours sera donné pour la première fois à partir de janvier 2024

    La réflexion contemporaine sur la philosophie de l’environnement et de la nature continue à répondre, de différentes façons, aux questions posées par Hans Jonas dans son Principe de responsabilité publié en 1979. Comme la « la promesse de la technique moderne s'est inversée en menace », le nouveau défi posé à l’humanité « est inédit, sans comparaison possible avec ce qui précède, tant du point de vue de la modalité que du point de vue de l'ordre de grandeur ». Il observait alors que « nulle éthique traditionnelle ne nous instruit donc sur les normes du “bien” et du “mal” auxquelles doivent être soumises les modalités entièrement nouvelles du pouvoir et de ses créations possibles ». Où en sommes-nous aujourd’hui, plus de 40 ans plus tard ? Dans ce cours, nous lirons ensemble le livre de Jonas, en essayons d’en détecter les présupposés philosophiques et en essayant de trouver des réponses contemporaines prometteuses aux questions qu’il a posées.

    Bibliographie :

    Hans Jonas, Le principe de responsabilité. Une éthique pour la civilisation technologique [Das Prinzip Verantwortung, 1979], trad. fr. Jean Greisch, Paris, Cerf, 1992.

    Modalités de contrôle des connaissances :

    Les étudiants seront évalués sur la base d'un travail fait à la maison, rendu au plus tard à la fin des cours, et d'une interrogation écrite pendant le cours (commentaire de texte).