Résumés des cours en L1

Ce cours n'existe plus.

La philosophie de la Modernité (dite aussi de l’ « âge classique ») prend acte de la révolution scientifique qui s’opère aux 16ème et 17ème siècles. La philosophie de René Descartes, emblématique de cette période, entreprend, dans ce contexte de fondation d’une science nouvelle et d’une nouvelle représentation du monde, une réforme de la métaphysique, détour aussi nécessaire que momentané et qui n’a pas d’autre but - humaniste - que d’asseoir la connaissance et la maîtrise technique du monde.

On sait que Descartes est aujourd'hui plus controversé. La séparation substantielle du sujet pensant et du milieu dans lequel il évolue sert trop souvent de justification à l'exploitation aveugle de la nature. Ce n'est pas ce qu'il voulait défendre... Le cours dénonce une telle approche, laquelle repose sur différents contresens qu'il conviendra d'expliquer. Si Descartes reste en effet un philosophe incontournable, notamment pour notre époque, encore faut-il le lire attentivement pour bien le comprendre. 

Textes étudiés dans le cadre du cours :

• Descartes, Méditations métaphysiques, Objections et Réponses, présentation par Michelle Beyssade et Jean-Marie Beyssade, GF
• Descartes, Principes de la philosophie, Première partie, trad. Denis Moreau, Vrin

En accord avec le cours consacré aux "systèmes de l'âge classique", sera étudié, de Descartes, le livre 1 des Principes de la philosophie, oeuvre emblématique de cette période.

Ce cours est consacré à l’apprentissage des méthodes de preuves sémantiques (tables de vérités, algorithme de Quine) et syntaxiques (arbres de réfutation de Beth, déduction naturelle) du calcul propositionnel classique.

Le présent cours constitue une introduction à l’histoire et à la philosophie des sciences et articulera deux perspectives qui se veulent complémentaires. Un premier objectif sera en effet de montrer comment le concept de science a pu être thématisé dans des textes philosophiques classiques empruntés à Platon, Aristote, Descartes, Pascal, Hume ou encore Kant. Il s’agira alors de montrer quelle conception de la science ou des sciences se dégage des extraits proposés, tout en montrant que leur analyse requiert des éléments de connaissance en histoire des sciences. Un second objectif consistera à établir comment la philosophie des sciences est devenue une branche de la philosophie à partir de la seconde moitié du XIXe siècle et durant le premier tiers du XXe siècle, en nous focalisant sur la question classique des rapports entre théorie et expérience. Dans ce cadre, nous aborderons des extraits empruntés notamment à Auguste Comte, Claude Bernard, Pierre Duhem, Gaston Bachelard ainsi qu’à certains représentants du positivisme logique, dont Rudolf Carnap.    

Où commence l’esthétique ? Cours proposé par Jean Tain.

Ce cours d’introduction invite à s’interroger sur ce qui distingue une expérience sensible en général d’une expérience relevant de ce que la tradition philosophique a progressivement identifié comme « l’esthétique », par exemple lorsqu’il s’agit de définir le « beau », de justifier les critères du jugement de goût ou de se demander « quand il y a art ». Cette différence est sûrement plus graduelle que naturelle, comme l’indique le terme même d’« esthétique », calqué sur aisthesis, la sensation. Mais on pourra se demander justement en quoi consiste la différence entre l’expérience courante et ce qu’on peut appeler l’expérience esthétique. Le cours abordera ces questions en se penchant aussi sur plusieurs exemples d’œuvres, d’objets ou de pratiques, qui seront abordés en regard de textes classiques et contemporains dont la lecture sera requise au fur et à mesure du cours.

Bibliographie succincte  :   Jimenez, Marc, Qu’est-ce que l’esthétique ?, Paris, France, Gallimard (coll. « folio essais »), 1997; Dewey, John, L’Art comme expérience [1934], Paris, Gallimard, 2010. Dates : Mardi 21 janvier / Mardi 28 janvier / Mardi 4 février / Mardi 11 février / Mardi 25 février / Mardi 4 mars / Mardi 11 mars / Mardi 18 mars / Mardi 25 mars / Mardi 1^er avril / Mardi 22 avril / Mardi 29 avril

Le cours est une introduction à la philosophie de l’art, qui interrogera d’une part la relation entre l’art et le beau, dans une perspective à la fois herméneutique et critique, et d’autre part la spécificité du regard que l’artiste porte sur le monde. Le cours permettra non seulement d’examiner un certain nombre de textes et d’œuvres classiques, mais aussi de proposer une initiation à la doctrine schopenhauerienne de l’art (livre III du Monde comme Volonté et comme Représentation), qui propose une pensée originale, située à la confluence de l’héritage kantien et platonicien. L’enjeu plus généralement consistera à approfondir notre compréhension de l’expérience esthétique et de la fonction de l’art dans l’existence humaine.  

Cours assuré par V. Gény:

 Grâce à l’étude de quelques notions philosophiques majeures, il s’agira, dans ce cours : d’une part, de s’exercer à la pratique méthodologique de ces deux exercices académiques que sont la dissertation et l’explication de texte philosophiques ; d’autre part, de se familiariser avec certaines problématiques et donc avec certains textes et avec certains auteurs canoniques de l’histoire de la philosophie.

Le contenu de cet enseignement reste volontairement indéterminé afin de mieux satisfaire aux souhaits ainsi qu’aux besoins des étudiant(e)s.

Former une société

Nous formons une société, au sens où nous vivons au sein d’une société, en interaction avec d’autres individus, soumis à des règles et normes sociales, ayant des désirs et des croyances dépendant en partie de la société dans laquelle on vit. La vie en société nous transforme : vivre en société, c’est vivre dans un certain type de groupe, que nous n’avons pas toujours choisi, qui nous préexiste, nous forme et nous transforme. Ce cours interroge ce que cela signifie de former une société : à la fois ce qui caractérise une société (quel type de groupe est une société ? comment la formons-nous?), mais aussi ce que cela fait aux individus. En effet, la vie en société nous transforme : nous avons des caractéristiques qui découlent de la vie sociale, des croyances, mais aussi des obligations. De quelle manière sommes-nous formés pour et par la vie en société ? Mais former une société n’est pas simplement une caractéristique passive, comme si la société ne faisait que s’imposer à nous : la société est formée de la façon dont les individus agissent. Cela implique qu’il puisse falloir contrôler les individus, pour maintenir la possibilité de la vie en société ; mais ce contrôle constant peut en même temps écraser les individus, qui peuvent s'opposer à ce qu'ils ressentent comme une oppression de la part de cette dernière. Comment accorder à l'individu la possibilité de mener librement son existence, sans risquer de délier la société que nous formons ?

Theo.Milana@ac-nancy-metz.fr