Résumés des cours en L2

Ci-dessous vous trouverez les résumés des cours de philosophie. Les enseignements ne concernant pas la philosophie (langue, informatique, unité d'ouverture, ...) n'apparaissent pas. Pour les emplois du temps et les salles, se réferer à l'Espace Numérique de Travail.

Premier semestre

UE305 : Méthodologie philosophique

  1. Enseignant : Baptiste MÉLÈS
    Résumé :

    Ce cours est consacré à la méthode de la dissertation de philosophie, du commentaire de texte et du travail personnel.

    Vous y apprendrez les principales compétences requises pour la pratique de la philosophie en général : définir rigoureusement des concepts, poser et justifier un problème, construire une argumentation claire et rigoureuse, répondre clairement à un problème ; comprendre, restituer et discuter un texte argumentatif ; progresser en philosophie tout au long de ses études grâce à un travail cumulatif.
     

UE301 EC1 : Le projet critique

  1. Enseignant : Paul CLAVIER
    Résumé :

    La Critique de la raison pure est le chef d’œuvre emblématique de la philosophie allemande. En réalité, plus grand monde ne se risque dans ce labyrinthe démesuré. Un commentateur la décrivait comme « un paysage  interminable de dunes, où le lecteur espère enfin avoir a escaladé la dernière montée, d’où il pourra apercevoir le but du voyage, alors que toujours de nouvelles collines se profilent ». On propose néanmoins d’escalader quelques monticules : les deux préfaces, l’introduction, l’esthétique et la déduction transcendantale. On essaiera de préciser davantage les enjeux (la révolution copernicienne qui inaugure l’internalisme de la connaissance et un idéalisme qui se passe d’ontologie). L’espace et le temps ont-ils une réalité en dehors de notre mode de représentation ? Comprendre ce qui se passe avec Kant éclaire les tendances constructivistes de notre époque.

    Bibliographie :
    • Kant, Critique de la raison pure (toute édition acceptée)
    • Christophe Bouriau, Kant, qui es-tu ? Paris, éditions du cerf, 2022.
    • Clavier, P. (2016), « Kant », version Grand Public, dans M. Kristanek (dir.), l’Encyclopédie philosophique, URL: http://encyclo-philo.fr/kant/
    Modalités de contrôle des connaissances :

    2 écrits

UE301 EC2 : Étude d'oeuvre (histoire de la philosophie contemporaine)

  1. Enseignant : Olivier OUZILOU
    Résumé :

    Ce cours portera sur la notion de "croyance". Il l'appréhendera d'un point de vue épistémologique et éthique. Il sera structuré par trois interrogations :

    - Qu'est-ce que croire et comment distinguer la croyance d'attitudes mentales apparemment proches (jugement, acceptation, etc.) ?

    - Qu'est-ce qu'une raison de croire ? A quelles conditions une croyance peut‐elle être dite irrationnelle ? Y a-t-il une différence entre l’irrationalité épistémique et l’irrationalité pratique ? Si oui, quelle est-elle ?

    - Sommes-nous moralement (et non simplement épistémiquement) responsables de nos croyances ? Y a-t-il un sens à évaluer moralement une croyance ou le seul mode d'évaluation légitime d'une croyance est-il épistémique ?

    Oeuvre est à lire impérativement pour le cours : J S. Mill, De la liberté, folio essais

     

    Bibliographie :

    Bibliographie (des extraits de textes seront distribués) :

    W. Clifford, "l'éthique de la croyance" dans L'immoralité de la croyance religieuse, Agone

    J. S. Mill, De la liberté.

    Pascal, Pensées

    Sartre, L'être et le néant

    ouvrage complémentaire :

    Dieguez, S. Croiver: Les croyances ne sont pas ce que l'on croit, ELIOTT EDITIONS.

    Modalités de contrôle des connaissances :

    Contrôle continu - 2 écrits : un contrôle de leçon et une explication de texte

UE302 EC1 : Les grands problèmes de la tradition philosophique

  1. Enseignant : Guillaume SCHUPPERT
    Résumé :

    Le cours est une introduction aux problèmes philosophiques classiques concernant la création artistique. Une question générale nous retiendra plus spécifiquement : quelle est la nature du processus créatif ? Nous étudierons certaines réponses à la question, en se concentrant sur leur dimension métaphysique (la cause première de la création artistique est-elle en nous, ou hors de nous ?) et épistémologique (la création est-elle ou suppose-t-elle une sorte de connaissance ?). Ce sera l'occasion de clarifier notamment les concepts d'inspiration divine, de génie, d'idée esthétique, en s'attachant à la lecture des ouvrages en bibliographie. Dans la dernière partie du cours, nous considérerons de manière critique le poids de cette tradition philosophique sur la figure contemporaine de l'artiste et sur les discours sur les œuvres, en envisageant les arguments anti-intentionnalistes, d'après lesquels la signification et la valeur d'une œuvre n'est pas déterminée par les intentions de son auteur.

    Bibliographie :

    Ion, Platon, Flammarion

    Critique de la faculté de juger, Immanuel Kant, Vrin, 1ère partie, livre II

    Le Monde comme volonté et comme représentation, Arthur Schopenhauer, PUF, livre III

    Naissance de la tragédie, Friedrich Nietzsche, GF

    The Creation in Art: New Essays in Philosophical Aesthetics, sous la
    direction de Berys Gaut et Paisley Livingstone, Cambridge University Press

    Modalités de contrôle des connaissances :

    CC - 2 écrits

UE302 EC2 : Philosophie générale - Étude critique de texte

  1. Enseignant : Valérie SEROUSSI
    Résumé :

    Administrer la justice : Lectures des paragraphes 209 à 229 des Principes de la philosophie du droit de Hegel

    Bibliographie :

    Bibliographie fondamentale

    Hegel, Principes de la philosophie du droit

    Traduction Jean-François Kervégan

    Presses Universitaires de France, 2013 - collection Quadrige

    Il est recommandé de se procurer l'ouvrage. Nous travaillerons cependant en cours sur une version dactylographiée du texte et de ses variantes.

     

    Bibliographie complémentaire

     

    Hegel, Encyclopédie des sciences philosophiques en abrégé

    Traduction Bernard Bourgeois

    Vrin, 2012, Bibliothèque des Textes Philosophiques – Poche

     

    Gilles Marmasse, Force et fragilité des normes Les principes de la philosophie du droit de Hegel

    Vrin, 2019 - Bibliothèque d'Histoire de la Philosophie - Poche

     

    Jean-Pierre Lefebvre et Pierre Macherey, Hegel et la société

    Presses Universitaires de France, 1984, collection Philosophies

    Modalités de contrôle des connaissances :

    Contrôle continu - 2 écrits
     

UE303 EC1 : Les grandes questions morales

  1. Enseignant : Anna C. ZIELINSKA
    Résumé :

    L’éthique et le langage

    Que signifient les énoncés moraux ? Quel type de discours peut-être qualifié de typiquement éthique, et quel est son régime de vérité ? Toutes ces questions constituent les fondements pour interroger les rapports que l’éthique entretient avec le langage. Le problème a été déjà allusivement évoqué par Platon, qui parle des liens entre le bien et le vrai. Plusieurs penseurs ont par la suite interrogé la capacité de dire quelque chose de vrai sur le bien : si les réactions éthiques sont uniquement fondées sur nos sentiment, comment parler ici d’une signification partagée possible et donc d’un discours susceptible d’être vrai ou faux ?

    A partir des considérations sur la capacité des énoncés moraux d’être vrais ou faux a émergé un autre questionnement, celui des méthodes permettant d’étudier l’éthique : si c’est le langage moral qui a une importance fondamentale dans notre perception de la sphère morale, l’éthique en tant que discipline académique doit peut-être se cantonner à « l’étude logique du langage de la morale », selon l’expression de R. M. Hare ?

    Ce cours examinera les relations entre l’éthique et le langage, en constituant en même temps une occasion de se pencher aussi sur la question de l’argumentation morale, sur ce qui compte comme argument (quels sont les régimes de preuve dans le contexte moral), et enfin, sur que veut dire « convaincre » quelqu’un de la vérité d’une proposition morale.

    Bibliographie :
    • Hare, R. M. Le langage de la morale, trad. fr. Jean-Baptiste Le Bohec & Frédéric Naudin, Editions Eliott, 2023 (The Language of Morals. Oxford: Clarendon Press, 1952) 
    • Hume David, L’Enquête sur les principes de la morale, in Hume, Essais et traités sur plusieurs sujets, vol. IV. trad. fr. Michel Malherbe, Paris, Vrin, 2002.
    • Wittgenstein Ludwig, Conférence sur l’éthique: Suivi de Notes sur des conversations avec Wittgenstein, Gallimard, 2008.
    • Zielinska A. C. (dir.), Textes clés de métaéthique, Paris, Vrin, 2013.

    Ouvrages généraux d’introduction :

    • Canto-Sperber Monique, Éthiques grecques, Paris, Presses Universitaires de France, 2001.
    • Jaffro Laurent, Le sens moral: une histoire de la philosophie morale de Locke à Kant, Presses Universitaires de France, 2000.
    • Halais Emmanuel, Une certaine vision du Bien, Presses Universitaires de France, 2008.
    • Ogien Ruwen, Le Realisme moral, Presses Universitaires de France, 1999.
    Modalités de contrôle des connaissances :

    Contrôle continu: 1 dissertation & 1 contrôle sur table 

UE303 EC2 : Les grandes questions politiques

  1. Enseignant : Anna C. ZIELINSKA
    Résumé :

    La démocratie : l’histoire et les enjeux contemporains

    La démocratie est aujourd'hui en crise en tant qu'idée : les personnes qui doutent de sa pertinence sont de plus en plus nombreuses. Dans ce cours, nous examinerons l'histoire de cette idée et de ses mises en œuvre, ses transformations et ses divisions actuelles, notamment du point de vue de la place de l’Etat et de son appareil dans le projet démocratique.

    Cela permettra d’étudier, en suivant le chemin tracé par Alexis de Tocqueville, différentes conceptions actuelles de la démocratie, issues de différentes cultures juridiques. Après une familiarisation avec l’histoire de la démocratie, nous en examinerons les enjeux contemporains, surgissant entre ses différentes conceptions : représentative, référendaire, délibérative ou participative.

    Bibliographie :
    • Baudart Anne, 2005, Qu’est-ce que la démocratie ?, Paris, Vrin.
    • Habermas Jürgen, 1988, L’espace public. Archéologie de la publicité comme dimension constitutive de la société bourgeoise, Paris, Payot.
    • Rousseau Jean-Jacques, 2013, Du contrat social : Principes du droit politique, Paris, J’ai lu.
    • Tocqueville Alexis de et Reynaud Philippe, 2010, De la démocratie en Amérique, Paris, Flammarion.
    • Popper Karl Raimund, 1979, La Société ouverte et ses ennemis, tome 1 : L’Ascendant de Platon, Paris, Le Seuil (chaps. 1-7)

    Pour aller plus loin

    • Acemoglu Daron et Robinson James A., 2006, Economic Origins of Dictatorship and Democracy, Cambridge, Cambridge University Press.
    • Capdevila Nestor, 2009, « Marx ou Tocqueville : capitalisme ou démocratie, Marx or Tocqueville : Capitalism or Democracy », Actuel Marx, n° 46, p. 150‑162.
    • Gauchet Marcel, 2007, L’avènement de la démocratie, I-IV, Paris, Gallimard.
    • Gilligan Carol et Richards David A. J., 2008, The Deepening Darkness: Patriarchy, Resistance, and Democracy’s Future, Cambridge University Press.
    • Girard Charles et Goff Alice Le, 2010, La démocratie délibérative: Anthologie de textes fondamentaux, Paris, Hermann.
    • Laugier Sandra et Ogien Albert, 2014, Le principe démocratie, Paris, La Découverte.
    • MacCormick Neil, 1984, Legal Right and Social Democracy. Essays in Legal and Political Philosophy, Oxford, Oxford University Press.
    • Pierson Paul, 2004, Politics in Time: History, Institutions, and Social Analysis, Princeton, N.J., Princeton University Press.
    • Poirier Nicolas, 2014, « Politique et démocratie chez Marx », Cités, vol. , n° 59, p. 45‑59.
    • Przeworski Adam, Alvarez Michael E., Cheibub José Antonio et Limongi Fernando, 2000, Democracy and Development: Political Institutions and Well-Being in the World, 1950-1990, Cambridge, Cambridge University Press.
    Modalités de contrôle des connaissances :

    Contrôle continu : une présentation en classe & 1 contrôle sur table 

    Une dissertation à la maison facultative. 

UE304 EC1 : Méthodes des sciences de la nature

  1. Enseignant : Jonathan SIMON
    Résumé :

    Pourquoi la science occupe-t-elle une place tellement importante dans le monde moderne ? Existe-t-il une science ou les sciences sont-elles multiples ? Existe-t-il une méthode scientifique ? Existe-t-il plusieurs méthodes scientifiques ? Sinon existe-t-il d'autres moyens de distinguer la science d'autres activités humaines ? Au cours du semestre, nous tenterons de donner une réponse à la question hautement épistémologique : la science donne-t-elle un accès privilégié à la réalité du monde qui nous entoure ? En ce faisant, nous nous pencherons sur les pensées des philosophes des sciences comme Rudolph Carnap, Karl Popper, Paul Feyerabend et Nancy Cartwright.

    Bibliographie :

    Dominique Lecourt, La philosophie des sciences. Paris: Presses universitaires de France (Que sais-je ?), 2010. - une référence utile pour suivre les éléments du cours.

    Modalités de contrôle des connaissances :

    Contrôle continu en deux temps :

    1. Un travail en groupe (écrit).

    2. Un devoir surveillé lors de la dernière séance.

UE304 EC2 : Étude diachronique d’une notion scientifique : l'expérience

  1. Enseignant : Jonathan SIMON
    Résumé :

    Alas, Experience! No other mentor has so wasted and frozen a face as yours, none wears a robe so black, none bears a rod so heavy, none with hand so inexorable draws the novice so sternly to his task, and forces him with authority so resistless to its acquirement. It is by your instructions alone that man or woman can ever find a safe track through life’s wilds; without it, how they stumble, how they stray! On what forbidden grounds do they intrude, down what dread declivities are they hurled.
    Charlotte Brontë, Shirley, 1849.

    L'expérience est un concept clé en philosophie, parce qu'elle semble nous informer sur la nature et fonctionnement du monde qui nous entoure. En prêtant une attention particulière au mouvement 'empiriste' du 17ème et 18ème siècles, nous explorerons les différentes visions de ce que peut être l'expérience et ce qu'elle peut nous amener.

    Bibliographie :

    George Berkeley, A Treatise Concerning the Principles of Human Knowledge. 1710.

    Etienne Bonnot de Condillac, Traité des sensations. 1754.

    Denis Diderot, Lettre sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient. 1749.

    John Locke, An Essay Concerning Human Understanding. 1689.

    Modalités de contrôle des connaissances :

    Contrôle continu avec un devoir surveillé à la fin du semestre et une présentation en groupe.

Second semestre

: UE Libre : Philosophie générale

  1. Résumé :

    Enseignant : Andrew Arana

    Modalités de contrôle des connaissances :

    Examen terminal

UE401 EC1 : La causalité dans la philosophie grecque

  1. Enseignant : Lorenzo CORTI
    Résumé :

    Qu’est-ce qui fait en sorte qu’un événement se produise ? Quels sont les constituants ultimes des choses ? Dans quelle mesure et pourquoi les personnes sont-elles responsables de ce qu’elles font ? Bien qu’elles se différencient sous plusieurs aspects, ces questions se rencontrent sur deux points. Primo : elles touchent à la cause ou l’explication de certains faits. Secundo : elles étaient posées, dans des formes et pour des raisons différentes, par les Grecs. Si ces derniers n’ont pas inventé les concepts de cause et d'explication, ils furent les premiers, dans le monde occidental, à en fournir une analyse rigoureuse et détaillée. Ce cours vise à présenter les traitements de la causalité offerts par la philosophie grecque – en particulier chez les présocratiques, Platon et Aristote.

    Bibliographie :
    • G.S. Kirk, J.E. Raven, M. Schofield, Les philosophes présocratiques, trad. par. D.J. O’Meara, Fribourg (Suisse), Editions Universitaires de Fribourg, 1995.
    • Platon, Phédon, prés. trad. et notes par M. Dixsaut, Paris, GF Flammarion, 1991.
    • Aristote, Physique, introd. par L. Couloubaritsis, trad. par A. Stevens, Paris, Vrin, 1999.
    • Aristote, Métaphysique, traduction et commentaire par Jean Tricot, Paris, Vrin, 1953 [nouv. éd. entièrement refondue], 2 vol.

UE401 EC2 : Platon : Ménon

  1. Enseignant : Lorenzo CORTI
    Résumé :

    Comment devenir vertueux ? Cette question et les essais infructueux pour y répondre ouvrent le Ménon et laissent bientôt la place à une question plus générale : Comment est-il possible de chercher et d’apprendre ? C’est en réponse à celle-ci que, pour la première fois, l’idée d’une connaissance prénatale qui appartient à l’âme indépendamment de tout apprentissage est dans ce dialogue exposée et argumentée de façon systématique. Le cours consistera en une lecture du dialogue intercalée d’analyses des questions philosophiques qu’il soulève.

    Bibliographie :

    Platon, Ménon, trad. par M. Canto-Sperber, Paris, GF Flammarion, 1991

UE402 EC1 : Logique : calcul des prédicats du premier ordre

  1. Enseignant : Joseph VIDAL-ROSSET
    Résumé :

    Le cours se divise en deux parties. La première partie est un rappel du calcul des propositions et des méthodes pour tester la validité des formules. La seconde partie porte sur le calcul des prédicats du premier ordre. On insiste sur la méthode des arbres comme méthode principale pour décider de la validité des formules.
    De nombreux exercices seront faits durant les séances. La réussite aux examens dépend uniquement de la maîtrise des méthodes de calcul qui seront expliquées dans ce cours.

    Bibliographie :
    • W.V. Quine, Methods of Logic , 4 éd. (Harvard University Press, 1982).
    • François Lepage, Eléments de logique contemporaine avec exercices et corrigés . 2° édition, 2 éd. (Presses Universitaires de Montréal, 2001).
    • Bell, DeVidi, Solomon, Logical Options: An Introduction to Classical and Alternative Logics, Broadview Press, Peterborough, Ont., Canada, 2001,
    • René David, Karim Nour, Christophe Rafalli, Introduction à la Logique - Théorie de la démonstration (Dunod, Paris, 2001 , 2003)

UE402 EC2 : Philosophie du langage

  1. Enseignant : Claire CRIGNON
    Résumé :

    Le cours propose une introduction aux questions philosophiques posées par le langage.

    On interrogera deux questions principales : 1. Quel lien peut-on établir entre le langage et la pensée ? Le langage est-il le propre de l’homme et comment peut-on distinguer langage et communication. On s’interrogera aussi sur le rapport particulier de la philosophie au langage, à la question du langage ordinaire et à celle d’une langue universelle.

    2. Le langage permet-il de « dire le monde » ? Quel rapport ou quelles inadéquations entre l’outil limité que constitue le langage et l’étendue du réel qui s’offre à nous ? Quelles sont les limites du langage et peut-on mobiliser d’autres types d’usages de la langue pour tenter d’approcher la complexité et la subtilité des phénomènes naturels ?

     

    Nous étudierons lors de chaque cours un texte précis. L’un des objectifs du cours sera de se préparer aux exercices de la dissertation et de l’explication de textes appliqués ici à la question du langage.

    Bibliographie :

    Sources primaires

    Platon, extraits de Cratyle, Phèdre, Sophiste.

    Aristote, Les Politiques I, 2.

    Descartes, Discours de la méthode, 5e partie

    Lettre à Newcastle, 23 novembre 1646 ; Lettre à Morus, 5 février 1649.

    Montaigne, Essais I, XXVI.

    Bergson, Matière et mémoire (ch. II), l’Evolution Créatrice (ch. II), La pensée et le mouvant.

    Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception I, ch. VI, Tel Gallimard, 1945, p. 209-210 et 211-213.

UE403 EC1 : Introduction à la métaphysique : Descartes, Discours de la Méthode

  1. Enseignant : Paul CLAVIER
    Résumé :

    « Je pense donc je suis » : franchement, que peut-on bien fonder sur une si piètre intuition ? Pour restituer la véritable teneur des énoncés cartésiens et des préceptes de sa (trop) fameuse méthode, il faut tracer et traquer la polémique avec l’aristotélisme, son refus des expertises disciplinaires et son pari sur l’unité des sciences.  Descartes est-il responsable de la crise écologique, lui qui proclame que nous pouvons nous rendre comme « maîtres et possesseurs de la nature » ?

    Attention, ce monument de l’histoire de la philosophie est écrit dans une langue pleine de faux amis. Son vocabulaire regorge de pièges : « aucuns » signifie « plusieurs », « plusieurs » signifie « beaucoup », « pource que » signifie « parce que », « digérer » veut dire « mettre en ordre », les « neveux » sont les générations futures, etc. Le fameux « bon sens » de la phrase inaugurale, qui est comme chacun le sait « la chose du monde la mieux partagée », ne désigne pas la jugeote ou une quelconque forme de débrouillardise. "Je pense donc je suis" n'est pas un raiosnnement, etc. C’est pourquoi on suivra la récente édition « bilingue » publiée chez Dunod-Armand Colin, qui permet d’éviter les contresens fréquents sur un texte écrit avec panache et malice.

    Bibliographie :
    • René Descartes, Descartes, Discours de la méthode, texte original et version en français contemporain, Paris, Armand-Colin Dunod, septembre 2023.
    • Denis Moreau, La philosophie de Descartes, coll. Repères, Vrin 2016.
    Modalités de contrôle des connaissances :

    Deux écrits de coefficient égal

UE403 EC2 : Métaphysique, Etudes de textes : Thomas d'Aquin

  1. Enseignant : Roger POUIVET
    Résumé :

    Archive: le cours s'est arrêté en 2023

    L'un des plus grands métaphysiciens de tous les temps est Thomas d'Aquin. Nous lirons certains de ses écrits les plus fondamentaux au sujet de l'existence et de la nature de Dieu. Comme Dieu est créateur, nous nous intéresserons à certaines de ses créatures, en particulier les anges et les hommes. Pour Thomas d'Aquin, nous ne pouvons pas savoir ce qu'est Dieu, mais seulement ce qu'il n'est pas. En revanche, nous pouvons connaître ce que sont les anges et les hommes, et en quoi, par leur rationalité, ils sont à l'image de leur créateur. On verra aussi comment un penseur médiéval, comme Thomas d'Aquin, est un philosophe analytique, aussi anachronique que ce jugement puisse sembler : il définit clairement ses thèses, les explicite, argumente et répond aux objections. Il est un modèle pour tout apprenti-philosophe.  

     

    Bibliographie :

     

    Thomas d'Aquin, Somme Théologique

    Paul O'Grady, La philosophie de la religion de Thomas d'Aquin, tr. fr. R. Pouivet, Presses Universitaires de Rennes, 2019. 

     

     

    Modalités de contrôle des connaissances :

    Contrôle continu

UE404 : Philosophie et sciences humaines

  1. Résumé :

    L'EC1 est assuré par Léna Soler et l'EC2 par Jonathan Simon.

    Dans l'EC1, la question de savoir si les « sciences » humaines sont vraiment des sciences servira de fil conducteur : quelle est la valeur des méthodes utilisées dans les sciences humaines ? Peut-on se fier aux théories et aux outils produits par ces méthodes ? Le modèle méthodologique des sciences de la nature est-il pertinent pour étudier les réalités humaines et sociales ? Plus généralement, peut-on énoncer des critères qui permettent de démarquer les sciences authentiques des pseudo-sciences ?

    Dans l'EC2, nous discuterons de questions générales du type : les faits sociaux existent-ils ou sont-ils des phénomènes apparemment sociaux qui ne sont au fond qu’une agrégation de décisions et d'actions individuelles ? L'anthropologie promeut-elle implicitement une hiérarchie de civilisations ? Les neurosciences vont-elles nous livrer la véritable psychologie ?

     

    Bibliographie :

    EC1. Jean-Michel Berthelot (éd.), Epistémologie des sciences sociales, PUF, 2001.

    EC1. Chalmers, Alan Francis [1976]. Qu'est-ce que la science ? Récents développements en philosophie des sciences : Popper, Kuhn, Lakatos, Feyerabend, Librairie générale française, 1990.

    EC2. Simon A. Cole. Suspect Identities: A History of Fingerprinting and Criminal Identification, Boston: Harvard University Press, 2001

    EC2. Émile Durkheim, Les règles de la méthode sociologique, Paris, éditions Alcan, 1895.

    EC1 & 2. Emile Durkheim, Le suicide, 1897.

    Vous pouvez le consulter sur CAIRN gratuitement via la BU - https://www.cairn.info/l-anthropologie--9782130574279.htm

    Modalités de contrôle des connaissances :

    Contrôle continu EC1 : 2 écrits; rattrapage: 1 écrit

    EC2 contrôle continu avec 3 exercices pendant le semestre. Seconde session 1 examen oral.