Séminaire commun de méthodologie
L'écriture des mémoires de master en philosophie, philosophie des sciences et histoire des sciences
organisé dans le cadre du premier regroupement des étudiantes et des étudiants du Master Madelhis 2025-2026
Lundi 20 octobre 2025
Salle A143 du campus CLSH
23 Bd Albert 1er, 54000 Nancy
ou à distance
Contactez anna.zielinska@univ-lorraine.fr pour obtenir des identifiants de connexion (les étudiants Madelhis les auront d'office)
Programme détaillé à venir
9h30 – 11h00 – Séminaire méthodologique – écrire son mémoire de master – pourquoi, sur quel sujet et comment? – Baptiste Mélès & l'équipe de MADELHIS.
11h15 – 13h00 – Présentations des étudiant-e-s et un "marché des idées des mémoires" – séminaire animé par Cyrille Imbert et Anna C. Zielinska
Pause déjeuner
14-15h – présentations des travaux en cours des enseignantes et enseignants de Madelhis – prof. Kai Wehmeier (University of California, Irvine).
15h-17h – Ateliers de travail collectif – animation Jonathan Simon, Manuel Rebuschi, Cyrille Imbert, Anna C. Zielinska.
Présentation
Vous voulez savoir comment écrire son mémoire de Master ? Ce que signifie "faire une thèse" ? Comment faire de la recherche en philosophie ?
Toutes ces questions, il faut se les poser dès la première année. Nous vous en parlerons, étudiant-e-s, ancien-ne-s étudiant-e-s et enseignant-e-s du département, et écouterons vos interrogations relatives à ces activités.
Le séminaire est ouvert, mais nous encourageons les Masters, en particulier, d'assister à la session de la matinée. Les outils méthodologiques exposés sont d’une utilité cruciale pour le bon déroulement de la rédaction du mémoire de Master, et les exposés des ancien-ne-s étudiant-e-s précieux : ils retracent le parcours de cet exercice difficile, de ses débuts à la soutenance, en passant par les difficultés, solutions et joies inhérentes à sa rédaction.
En espérant vous retrouver nombreuses et nombreux !
Grandes Conférences des Archives Henri-Poincaré (AHP-PReST)
2025-2026
Le cycle des Grandes Conférences des Archives Henri Poincaré est conçu comme un espace de rencontre entre chercheurs et grand public.
Il couvre de nombreux champs disciplinaires : philosophie, épistémologie, éthique, histoire des sciences et des techniques, histoire des institutions, sociologie des sciences et des organisations, etc.
Les conférences ont lieu alternativement sur les sites nancéiens et strasbourgeois des Archives Henri Poincaré.
Inscrivez-vous pour recevoir les informations de connexion.
Programme des séances 2025-2026
8 octobre 2025 (à Nancy) | Yacin Hamami (CNRS, Archives Henri-Poincaré)
La connaissance collective en mathématiques
Résumé
De Descartes et Kant à Frege et Brouwer, la tradition philosophique a généralement conçu la connaissance mathématique comme le fruit d’une activité solitaire. Pourtant, la pratique réelle montre que la production mathématique est profondément collective : les démonstrations doivent être rendues publiques, soumises à l’examen critique de la communauté et intégrées dans un édifice de résultats qu’aucun individu ne peut maîtriser dans son ensemble. Quelle est alors la nature de la connaissance mathématique lorsqu’on la considère dans sa dimension collective ? Et quels mécanismes assurent la fiabilité et la robustesse de l’édifice mathématique ? Dans cette conférence, nous proposerons quelques éléments de réponse à ces questions.
À partir de plusieurs exemples frappants de dysfonctionnements dans la production de savoir mathématique, nous mettrons en lumière les différentes composantes de la connaissance collective en mathématiques. Nous proposerons alors l’idée que la communauté mathématique fonctionne comme un système multi-agents décentralisé : une architecture collective qui coordonne un grand nombre d’acteurs sans contrôle centralisé, à l’image de certaines formes d’intelligence collective observées en biologie, comme la recherche de nourriture ou la construction de nids dans les colonies de fourmis et de termites. Nous conclurons en soulignant l’intérêt d’étudier le cas des mathématiques pour mieux comprendre la dynamique des savoirs collectifs.
26 novembre 2025 (à Nancy) | Thibaud Boncourt (Université Jean Moulin Lyon 3, membre junior de l’Institut universitaire de France (IUF))
Peut-on faire confiance aux chercheurs ? Les politiques d’intégrité scientifique en France et au Royaume-Uni.
Résumé
Le statut et l’autorité des sciences font l’objet de remises en question dans les sociétés contemporaines, de la part de certaines forces politiques et de citoyens ordinaires. Au fil notamment de scandales de fraudes scientifiques, plusieurs interrogations ont progressivement animé la sphère politique et le débat public : peut-on faire confiance aux scientifiques ? Comment s'assurer qu'ils agissent de manière honnête ? Dans quelle mesure faut-il les surveiller ou les laisser agir à leur guise ? Ces débats ont suscité la mise en place de dispositifs de contrôle de l’intégrité scientifique dans plusieurs pays. Cette conférence se propose de revenir sur l’histoire de ces dispositifs en France et au Royaume-Uni, et de mettre en évidence ce qu’ils nous disent des transformations du contrat qui unit la science et la société.
3 décembre 2025 (à Strasbourg) | Gaëlle Le Dref (CNRS, Archives Henri-Poincaré)
Entre impératifs de santé publique, déontologie médicale et contraintes sociotechniques, quelle éthique pour les médecins généralistes en France ?
Résumé
En France, le médecin généraliste est institutionnellement au cœur du système de soins en même temps que de nombreux dispositifs de santé publique. En pratique, ainsi que l’exprime une ample littérature en sociologie, santé publique et anthropologie, les médecins généralistes peinent à répondre tant aux attentes des institutions de santé publique que des patients, en même temps qu’ils s’estiment socialement dévalorisés. Il s’avère en effet que l’exercice quotidien de leur métier est rendu complexe par des obligations et contraintes qui peuvent entrer en contradiction les unes avec les autres. Les injonctions de santé publique peuvent ainsi s’opposer à ce qu’ils estiment être de leur devoir tant du point de vue de la déontologie médicale que des besoins et attentes des patients, le tout dans un contexte de pénurie de l’offre médicale. Mais comment les médecins généralistes parviennent-ils en pratique à répondre à l’ensemble de leurs obligations ? Comment concilient-ils leur devoir de soin et de sollicitude envers chaque patient, avec toutes leurs particularités et leurs souffrances les plus immédiates, et ce que la santé publique requiert d’eux au nom d’un objectif de santé collective à long terme ?
Ma communication présentera le projet de recherche que je souhaite mener au cours de ces prochaines années et qui a pour objectif, grâce à une méthodologie relevant de la philosophie de terrain, la mise en évidence et la compréhension des pratiques et convictions éthiques actuelles des médecins généralistes. Dans un premier temps, à l’aide d’une revue de littérature, je rendrai compte des difficultés que rencontrent les médecins généralistes et des processus par lesquels ils se trouvent a priori dans une forme d’inconfort éthique dans le quotidien de leur pratique. Puis, j’exposerai les études de cas que j’envisage de réaliser, à savoir, la prescription médicamenteuse, la téléconsultation et le maintien à domicile des personnes âgées dépendantes, ces cas me semblant constituer des situations exemplaires de cet inconfort.
4 février 2026 (à Strasbourg) | Raphaël Authier (Université de Strasbourg, Centre de recherches en philosophie allemande et contemporaine (CRePhAC))
L'idéalisme allemand : newtonien, anti-newtonien, post-newtonien ?
18 mars 2026 (à Nancy) | David Rabouin (CNRS, laboratoire SPHERE)
Éditer les manuscrits mathématiques de Leibniz : défis et résultats
1 avril 2026 (à Strasbourg) | Julie Jebeile (Universität Bern, Suisse)
Quelles innovations technologiques face au changement climatique ?
6 mai 2026 (à Nancy) | Conor McHugh (Université de Lorraine, Archives Henri-Poincaré)
Actions as attitudes
Les conférences ont lieu
– de 18 heures à 20 heures à Nancy
– de 17 heures à 19h30 à Strasbourg (Maison interuniversitaire des sciences de l'homme - Alsace (MISHA) Salle de la Table ronde 5, All. de général Rouvillois)
Les enregistrements sont disponibles ici videos.ahp-numerique.fr ou ici youtube.com.
Le Campus Lettres et Sciences Humaines de Nancy - Université de Lorraine
& le département de philosophie de l'Université de Lorraine sont heureux de vous inviter à la deuxième séance de cinéma-philosophie de l'année 2024-2025.
Donnie Darko
réal. Richard Kelly, 2017
La projection sera suivie d’une discussion organisée par la cellule Egalité, Diversité, Inclusion (EDI) de l'UFR SHS de l'UL à Nancy.
La discussion sera animée par les Léon LOISEAU & Anna C. ZIELINSKA
Mercredi 17 septembre 2025 à 18h00
CLSH, 23 Boulevard Albert 1er, 54000 Nancy
salle G 04
VOSTF
Bande d'annonces : https://youtu.be/bzLn8sYeM9o?si=N6YnYY9guqPGA4qP
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PRESENTATION
Donnie Darko est un film culte. A l’époque de super-productions à thèse qui marquent la fin du 20e siècle (Matrix, 1999; Memento, 2000), c’est un film sur les doutes d’un adolescent, qui aborde aussi facilement la question de la mort que de l’identité de genre des Schtroumpfs.
On y conteste des éléments qui continuent à influencer le monde contemporain: les grands slogans du capitalisme dont on aperçoit les débuts de la mondialisation, les prétendues évidences des rôles sociaux et sexuels, l’hypocrisie et les faux semblants. La fragilité psychologique de Donnie est une force, sans pour autant devenir un héroïsme naïf.
Venez regarder avec nous ce film qui continue à être prophétique, et dont nous n’avons toujours pas compris tous les éléments.
Organisation: anna.zielinska@univ-lorraine.fr
Entrée libre et gratuite
Chères toutes, chers tous,
Notre prérentrée – première réunion avec les étudiantes et les étudiants – aura lieu le 9 septembre 2025
- 13: 00 pour les L1
- 14: 00 pour L2 et L3
- 15: 00 – les Masters!
Campus Lettres et Sciences Humaines de Nancy - Université de Lorraine
Adresse : 23 Bd Albert 1er, 54000 Nancy
Bâtiment A, premier étage
Salle A 145
Nous vous invitons à une séance du séminaire pluridisciplinaire organisé par
– Archives Henri Poincaré - Philosophie et Recherches sur les Sciences et les Technologies
– laboratoire INTERPSY
– Laboratoire Lorrain de Psychologie et Neurosciences de la dynamique des comportements (2LPN)
– Institut François Gény
Psychologie politique – entre philosophie et passions (P4)
https://seminairep4.wordpress.com/
Consultez les enregistrements du séminaire sur youtube.
Raphaël KUNSTLER
Université Toulouse - Jean Jaurès
laboratoire ERRAPHIS
À supposer que la psychologie sociale dise vrai, quelles leçons éthiques doit-on en tirer ?
Lundi 28 avril 2025, à 18h30, sur Zoom uniquement.
Pour recevoir le lien zoom, enregistrez-vous ici: https://forms.gle/zstkjUvKH8D5wbrM9
AUTEUR
Pour en savoir plus sur les travaux récents de Raphaël Künstler, consultez son site: https://raphaelkunstler.com/programme-de-recherche-2020-2025/
RESUME
Il existe plusieurs modalités de la collaboration entre philosophes et scientifiques. L’une des tâches des philosophes est de dégager quelles sont les conséquences normatives des théories scientifiques : conséquences politiques, éthiques, esthétiques ou encore méthodologiques. Le « réalisme psychologique scientifique » est la doctrine méthodologique selon laquelle les résultats de la psychologie sociale doivent être pris en compte par la philosophie morale. Or, selon son interprétation situationniste, la psychologie sociale prouve que, dans certaines situations — celles que simulent ses expérimentations —, nous sommes prêts à accomplir intentionnellement des actes dont nous pensons, à d’autres moments, qu’il ne faudrait jamais les accomplir ou que nous n’y accomplissons pas ce que nous estimons pourtant être de notre devoir d’accomplir ; que notre altruisme varie en fonction de notre humeur, laquelle varie à son tour en fonction d’événements dérisoires ; que nous sommes des confabulateurs concernant nos raisons d’agir. Il semble donc que le réalisme psychologique implique une forme d’éliminativisme à l’égard de la responsabilité morale, et donc un révisionnisme éthique radical à l’égard de nos pensées, conduites et institutions ordinaires.
À l’encontre de cet argument, John Doris — par ailleurs connu pour avoir critiqué au nom du situationnisme l’éthique de la vertu — a défendu une position qui pourrait être qualifiée de compatibiliste : la psychologie sociale n’implique pas l’éliminativisme. C’est cette position que développera cette présentation, et cela en trois temps : expositions du problème ; présentation de la solution de Doris ; critique de cette solution. En conclusion, je soutiendrai que, pour être viable, la solution de Doris au problème de l’irresponsabilité ne fonctionne pas sans mobiliser l’éthique de la vertu, à laquelle Doris s’oppose pourtant au nom du situationnisme.
La condition de possibilité de la responsabilité — responsabilité constitutive d’un Moi Responsable et psychologiquement Réaliste — est la capacité, dans une situation donnée, à repérer qu’il s’agit là d’une situation moralement dangereuse, à délibérer sur la meilleure attitude à y adopter, puis à avoir le courage de refuser la situation telle qu’elle a été définie : une forme d’éthique de la vertu, que pourtant Doris rejette, est requise.
PROGRAMME 2023-2025
Depuis la publication de The Mass Psychology of Fascism en 1933 (Wilhelm Reich), et de Le viol des foules par la propagande politique en 1939 (Sergei Chakhotin), la seduction par le fascisme est devenu un problème philosophique qui requiert par son essence une approche dépassant l’approche monodisciplinaire.
En incluant un retour sur la critique de Gustav Le Bon par Freud, en passant par le “freudo-marxisme” de l’école de Francfort (où la pensée fasciste a été analysée notamment par T. Adorno ou E. Fromm), mais aussi par les recherches en psychologie sociale dans la tradition cognitiviste associée aux travaux de Stanley Milgram, nous aimerions cette année explorer les différentes analyses de la pensée totalitaire, ou de la psychologie de groupes tout simplement, dans la mesure où les recherches sur ces deux champs semblent sont souvent marquées par la stupéfaction de chercheurs devant la différence entre la réflexion individuelle et collective. Nous allons à cette occasion relire aussi W. Lippmann, S. Ash ou G. Allport, pour évaluer leur pertinence face aux transformations contemporaines.
Il va de soi que les explications psychologiques risquent d’être stériles, voire trompeuses, si elles ne prennent pas en compte les facteurs sociaux inclus dans l’analyse. C’est cette complexité que nous tenterons d’examiner de façon critique avec différents intervenants. Nous leur poserons également la question de savoir lesquelles parmi ces approches historiques peuvent avoir encore de la pertinence aujourd’hui.
PRESENTATION DU SEMINAIRE
https://seminairep4.wordpress.com/
La psychologie politique est une discipline qui, dès ses origines, se conçoit comme pluridisciplinaire : ce projet propose donc la mise en place d’un séminaire interdisciplinaire et exploratoire autour des questions sollicitées par ce champ de recherche qui ne fait que commencer à se développer. La philosophie sociale, approche aujourd’hui dominante en philosophie politique en France, se concentre sur des aspects systémiques de la société qui déterminent en grande partie la psychologie des individus. Cette approche qui nous paraît structurante mérite à notre avis d’être complétée par une autre, plus intéressée par la psychologie individuelle, par la compréhension de sa complexité, éclairée par diverses théories (épistémologie, morale, théories politiques enfin), et par des facteurs personnels, influençant la réception des composantes théoriques.
Nous voudrions mettre en œuvre nos compétences croisées en philosophie, psychologie, droit et politique, pour explorer le champ – la psychologie politique – dont les évolutions contemporaines ne cessent de nous interroger.
Le séminaire est organisé sous les auspices de la Société française pour la philosophie et la théorie juridiques et politiques – SFPJ.
Organisation
- Anna C. Zielinska, MFC au département de philosophie & chercheuse aux Archives Henri Poincaré – Philosophie et Recherches sur les Sciences et les Technologies
- Vincent Berthet, MCF au département de psychologie et chercheur au Laboratoire Lorrain de Psychologie et Neurosciences de la dynamique des comportements (2LPN)
- Romain Lebreuilly, MCF au département de psychologie & chercheur au laboratoire InterPsy.
- En collaboration avec Frédéric Géa, professeur de droit & chercheur à l’Institut François Geny.
Deuxième journée de mobilisation
Stand Up For Science
3 avril 2025
"Parce que c’est la démocratie qui est en jeu, le mouvement Stand Up For Science appelle à un sursaut citoyen. Il propose une journée d’action plurielle le 3 avril 2025, selon des modalités à inventer de manière adaptée aux contextes locaux, aux moyens disponibles et aux formes d’engagement possibles." – https://standupforscience.fr/
Pour vous abonner à la liste de Stand Up for Science Lorraine (et pour recevoir éventuellement le lien pour le format hybride de la réunion) – inscrivez-vous en envoyant un mail à sympa@univ-lorraine.fr avec comme sujet 'subscribe su4s' ou en cliquant ici.
10h-12h
Rdv à la Faculté des Sciences et Technologies, amphi VG1 #StandUpForScience
12h-14h
Rdv place de Colonel Driant à l'appel de l'intersyndicale pour la journée d'action pour la fonction publique.
15h-16h
Rdv à la Faculté de Droit, une projection de la conférence de presse Stand Up For Science, salle B205 #StandUpForScience
17h-19h
Rdv au CLSH à Nancy, salle A415a, pour échanger avec des collègues travaillant aux Etats-Unis #StandUpForScience
Le cycle des Grandes Conférences des Archives Henri Poincaré est conçu comme un espace de rencontre entre chercheurs et grand public. Il couvre de nombreux champs disciplinaires : philosophie, épistémologie, éthique, histoire des sciences et des techniques, histoire des institutions, sociologie des sciences et des organisations, etc.
Nous vous invitons dans ce cadre à écouter l'exposé présenté par
Aude Bandini
Université de Montréal, Centre de recherche en éthique CRÉ
Patient expert ou patient alibi? Les défis de l’institutionnalisation des savoirs expérientiels
23 avril 2025, mercredi
18h-19h30
CLSH, 23 Boulevard Albert 1er, 54000 Nancy
Bât. G/K, salle G04
La réunion sera aussi accessible en ligne – pour recevoir les information de connexion, inscrivez-vous (une seule inscription vaut pour toutes les Grandes conférences de l'année) https://forms.gle/PaGq5xkjayS3PCLz7
Résumé
Cette présentation s’intéresse à l’institutionnalisation des savoirs expérientiels des patients dans le domaine de la santé, en lien avec l’implication croissante de ces derniers à tous les étages de la démocratie sanitaire. On reviendra d’abord sur la notion de savoirs expérientiels, initialement introduite en sciences sociales dans le champ des études sur les groupes d’entraide entre pairs comme alternative à l’expertise biomédicale. On abordera ensuite la question des effets de l’institutionnalisation de ces savoirs à travers l’émergence de la figure, épistémologiquement et politiquement ambivalente, du « patient expert ».
Cette ambivalence, selon nous, découle de l’ambiguïté fondamentale du concept de savoirs expérientiels lui-même, moins tel qu’il a été étudié et théorisé en sociologie de la santé, que tel qu’il est désormais mobilisé par le grand public (patients inclus) et sous l’influence des acteurs de son intégration dans une économie capitaliste du savoir. Dans cette perspective, endossée par nombre des philosophes qui s’y intéressent, l’autorité des savoirs expérientiels est directement dérivée de celle de l’« expérience vécue » en première personne, prise comme un « donné » qu’il serait sinon impossible, du moins inapproprié, de remettre en cause sur les plans épistémologique et moral.
Aussi intuitive puisse-t-elle paraître, cette interprétation de ce qui constitue la force normative des savoirs expérientiels n’en est pas moins, selon nous, erronée. On doit d’autant plus y résister que, loin de fournir au concept de savoirs expérientiels la robustesse théorique qui lui permettrait d’offrir une solution au problème des injustices épistémiques en santé, elle conduit au contraire à la reconduction et même au renforcement des hiérarchies traditionnelles du savoir et de l’expertise.
Programme des Grandes Conférences 2024-2025
11 décembre 2024 (à Nancy) | Sophie Arborio (Université de Lorraine, Archives Henri Poincaré)
Problématiser la place de l’incertitude dans le contexte des maladies rares
12 février 2025 (à Nancy) | Pierre-Yves Quiviger (Université Paris I Panthéon Sorbonne, L'Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne ISJPS)
La philosophie peut-elle nous apprendre quelque chose sur le vin ?
19 mars 2025 (à Nancy) | Florence Caeymaex (Université de Liege, Belgique)
L’éthique en action. Biomédecine et démocratie
26 mars 2025 (à Strasbourg) | Baptiste Bedessem (L’Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE), LISIS)
Les sciences et recherches participatives, entre connaissances et actions
23 avril 2025 (à Nancy) | Aude Bandini (Université de Montréal, Centre de recherche en éthique CRÉ)
Patient expert ou patient alibi? Les défis de l’institutionnalisation des savoirs expérientiels
14 mai 2025 (à Strasbourg) | Eglantine Schmitt
La visualisation de données numériques massives, un art du récit visuel
4 juin 2025 (à Nancy) | Heather Douglas (Michigan State University)
Responsible Research in a Political World
Nous vous invitons à une séance du séminaire pluridisciplinaire organisé par
– Archives Henri Poincaré - Philosophie et Recherches sur les Sciences et les Technologies
– laboratoire INTERPSY
– Laboratoire Lorrain de Psychologie et Neurosciences de la dynamique des comportements (2LPN)
– Institut François Gény
Séminaire : Psychologie politique – entre philosophie et passions (P4)
/Political psychology:
between passions and philosophy (P4)
Monthly seminar at the Lorraine University, Nancy, France/
Claire Pagès
Professeure au département de philosophie (UFR PHILLIA)
Laboratoire Sophiapol (EA 3932)
Université Paris Nanterre
« Fascisme et antifascisme chez Wilhelm Reich »
Lundi 24 mars 2025, à 18h30, sur Zoom uniquement.
Pour recevoir le lien zoom, enregistrez-vous ici: https://forms.gle/zstkjUvKH8D5wbrM9
Pour visionner les enregistrements de séances précédentes : youtube
Auteure
Claire Pagès est professeure au département de philosophie à l'Université Paris Nanterre, membre du Laboratoire Sophiapol.
Pour les détails de ses travaux, cf. https://sophiapol.parisnanterre.fr/les-membres/chercheurs-rattaches/clai...
Resumé
Wilhelm Reich caractérise de fascisme par deux traits solidaires : « un mouvement entretenu par les masses humaines » et un mouvement « qui porte tous les traits et toutes les contradictions de la structure caractérielle de l’homme nivelé dans la foule » (La psychologie de masse du fascisme). Il explore ainsi deux voies originales. D’une part, il développe une théorie de la servitude volontaire appliquée aux expériences fascistes dans l’histoire. D’autre part, il éclaire la psychologie des masses à la lumière de l’économie sexuelle et de l’analyse caractérielle. De même que le fascisme ne se déduit pas d’une organisation politique de la domination ou de l’existence de chefs fascistes, l’antifascisme ne tient pas pour Reich au jeu politique des partis mais à la promotion de la centralité vitale de l’amour, du travail et de la connaissance qui « doivent gouverner ». On s’emploiera à esquisser les contours de ces différentes propositions théoriques.
PROGRAMME 2023-2025
Depuis la publication de The Mass Psychology of Fascism en 1933 (Wilhelm Reich), et de Le viol des foules par la propagande politique en 1939 (Sergei Chakhotin), la seduction par le fascisme est devenu un problème philosophique qui requiert par son essence une approche dépassant l’approche monodisciplinaire.
En incluant un retour sur la critique de Gustav Le Bon par Freud, en passant par le “freudo-marxisme” de l’école de Francfort (où la pensée fasciste a été analysée notamment par T. Adorno ou E. Fromm), mais aussi par les recherches en psychologie sociale dans la tradition cognitiviste associée aux travaux de Stanley Milgram, nous aimerions cette année explorer les différentes analyses de la pensée totalitaire, ou de la psychologie de groupes tout simplement, dans la mesure où les recherches sur ces deux champs semblent sont souvent marquées par la stupéfaction de chercheurs devant la différence entre la réflexion individuelle et collective. Nous allons à cette occasion relire aussi W. Lippmann, S. Ash ou G. Allport, pour évaluer leur pertinence face aux transformations contemporaines.
Il va de soi que les explications psychologiques risquent d’être stériles, voire trompeuses, si elles ne prennent pas en compte les facteurs sociaux inclus dans l’analyse. C’est cette complexité que nous tenterons d’examiner de façon critique avec différents intervenants. Nous leur poserons également la question de savoir lesquelles parmi ces approches historiques peuvent avoir encore de la pertinence aujourd’hui.
PRESENTATION DU SEMINAIRE
https://seminairep4.wordpress.com/
La psychologie politique est une discipline qui, dès ses origines, se conçoit comme pluridisciplinaire : ce projet propose donc la mise en place d’un séminaire interdisciplinaire et exploratoire autour des questions sollicitées par ce champ de recherche qui ne fait que commencer à se développer. La philosophie sociale, approche aujourd’hui dominante en philosophie politique en France, se concentre sur des aspects systémiques de la société qui déterminent en grande partie la psychologie des individus. Cette approche qui nous paraît structurante mérite à notre avis d’être complétée par une autre, plus intéressée par la psychologie individuelle, par la compréhension de sa complexité, éclairée par diverses théories (épistémologie, morale, théories politiques enfin), et par des facteurs personnels, influençant la réception des composantes théoriques.
Nous voudrions mettre en œuvre nos compétences croisées en philosophie, psychologie, droit et politique, pour explorer le champ – la psychologie politique – dont les évolutions contemporaines ne cessent de nous interroger.
Le séminaire est organisé sous les auspices de la Société française pour la philosophie et la théorie juridiques et politiques – SFPJ.
Organisation
- Anna C. Zielinska, MFC au département de philosophie & chercheuse aux Archives Henri Poincaré – Philosophie et Recherches sur les Sciences et les Technologies
- Vincent Berthet, MCF au département de psychologie et chercheur au Laboratoire Lorrain de Psychologie et Neurosciences de la dynamique des comportements (2LPN)
- Romain Lebreuilly, MCF au département de psychologie & chercheur au laboratoire InterPsy.
- En collaboration avec Frédéric Géa, professeur de droit & chercheur à l’Institut François Geny.
Le cycle des Grandes Conférences des Archives Henri Poincaré est conçu comme un espace de rencontre entre chercheurs et grand public. Il couvre de nombreux champs disciplinaires : philosophie, épistémologie, éthique, histoire des sciences et des techniques, histoire des institutions, sociologie des sciences et des organisations, etc.
Nous vous invitons dans ce cadre à écouter l'exposé présenté par
Heather Douglas
Michigan State University
Responsible Research in a Political World
4 juin 2025, mercredi
18h-19h30
CLSH, 23 Boulevard Albert 1er, 54000 Nancy
Bât. G/K, salle G04
La réunion sera aussi accessible en ligne – pour recevoir les information de connexion, inscrivez-vous (une seule inscription vaut pour toutes les Grandes conférences de l'année) https://forms.gle/PaGq5xkjayS3PCLz7
Résumé / Abstract
Understandings of societal responsibility in science have shifted dramatically over the past century. While the 20th century's social contract for science held that those pursuing basic research had no societal responsibilities other than pursuing the truth to the best of their abilities (because of the downstream benefits of scientific findings), concerns about dual-use and dangerous research and the growing power of science to impact society have made such a view untenable in the 21st century. Calls for broad societal responsibility among scientists are pervasive, but generally vague. What should it mean for scientists to be societally responsible? This is a particularly thorny question when we consider that the 20th century understanding of (a lack of) societal responsibility, while untenable, did shield scientists from political power, conceptualizing them as truth finding entities outside of the political system. Rethinking societal responsibility in science requires thinking both about how scientists' societal responsibilities should be understood and how to protect them from illegitimate abuses of political power. This talk will argue that thinking both in terms of responsibility floors and ideals and in terms of responsibility and accountability allows us to see how to have a societally responsible science without a politicized science.
Programme des Grandes Conférences 2024-2025
11 décembre 2024 (à Nancy) | Sophie Arborio (Université de Lorraine, Archives Henri Poincaré)
Problématiser la place de l’incertitude dans le contexte des maladies rares
12 février 2025 (à Nancy) | Pierre-Yves Quiviger (Université Paris I Panthéon Sorbonne, L'Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne ISJPS)
La philosophie peut-elle nous apprendre quelque chose sur le vin ?
19 mars 2025 (à Nancy) | Florence Caeymaex (Université de Liege, Belgique)
L’éthique en action. Biomédecine et démocratie
26 mars 2025 (à Strasbourg) | Baptiste Bedessem (L’Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE), LISIS)
Les sciences et recherches participatives, entre connaissances et actions
23 avril 2025 (à Nancy) | Aude Bandini (Université de Montréal, Centre de recherche en éthique CRÉ)
Patient expert ou patient alibi? Les défis de l’institutionnalisation des savoirs expérientiels
14 mai 2025 (à Strasbourg) | Eglantine Schmitt
La visualisation de données numériques massives, un art du récit visuel
4 juin 2025 (à Nancy) | Heather Douglas (Michigan State University)
Responsible Research in a Political World
Discussion interdisciplinaire EDI – égalité, diversité, inclusion.
La multicrise des identités de genre : autour de la nouvelle quête des « énergies masculines »
mercredi 12 mars, à 12h15.
dans la salle K03 du CLSH
La représentation de la masculinité, tout comme celle de la féminité, n'a rien de constant, et traverse des crises, depuis plus longtemps qu'on ne le croit. Ces dernières années, la crise de la masculinité a toutefois gagné une nouvelle dimension : elle est devenue fédératrice, notamment via les réseaux sociaux, prenant parfois des accents masculinistes. Récemment, le patron du résesau social le plus utilisé au monde, Mark Zuckerberg, a souhaité plus d'« énergie masculine » et moins de politique de diversité au sein de Facebook.
S'agit-il d'une réponse quasiment automatique à l'évolution des droits des femmes et des personnes LGBTQI+ ? Quelles sont les inquiétudes exprimées par cette nouvelle recherche de la virilité et quels espoirs les masculinistes associent-ils à son triomphe ? Quelles craintes peut-on avoir concernant la montée de ces discours parfois violents et discriminatoires ?
Nous voudrions avoir avec vous – étudiantes et étudiants – une discussion à ce sujet. Venez en parler avec nous !
Nous allons commencer par la projection d'un court métrage : Viril : Mâles Party, réalisé par Camille Juza & Matthias Vaysse (2025). Nous ouvrirons ensuite la discussion, qui sera animée par Christophe Benzitoun (Maitre de conférences en linguistique française) et Anna Zielinska (Maitresse de conférences en philosophie), membres de la cellule EDI – égalité, diversité, inclusion – de l'UFR SHS à l'Univerité de Lorraine.
Le cycle des Grandes Conférences des Archives Henri Poincaré est conçu comme un espace de rencontre entre chercheurs et grand public. Il couvre de nombreux champs disciplinaires : philosophie, épistémologie, éthique, histoire des sciences et des techniques, histoire des institutions, sociologie des sciences et des organisations, etc.
Nous vous invitons dans ce cadre à écouter l'exposé présenté par
Florence Caeymaex
Université de Liege, Belgique
Professeure invitée à l'Université de Lorraine
L’éthique en action. Biomédecine et démocratie
19 mars 2025, mercredi
18h-19h30
CLSH, 23 Boulevard Albert 1er, 54000 Nancy
Bât. G/K, salle G04
La réunion sera aussi accessible en ligne – pour recevoir les information de connexion, inscrivez-vous (une seule inscription vaut pour toutes les Grandes conférences de l'année) https://forms.gle/PaGq5xkjayS3PCLz7
Résumé
Les comités d’éthique ont fait leur apparition il y a cinquante ans aux USA pour encadrer la recherche biomédicale, et se sont par la suite, notamment à travers les comités de bioéthique nationaux européens, emparés des questions relatives à l’acceptabilité éthique des pratiques médicales (procréation médicalement assistée, accompagnement de fin de vie, politiques vaccinales, …) et de l’usage des technologies biomédicales (génétique, IA aujourd'hui, etc.).
Si ces comités peuvent apparaître aux citoyen·nes comme des institutions expertes éloignées de la vie quotidienne, ils abritent en réalité des pratiques de connaissance et de réflexion collective uniques, qui intéressent tous·tes celles et ceux qui aspirent à des sciences et des techniques plus démocratiques. Dans cette conférence, je propose de donner un éclairage sur la nature bien particulière des savoirs (bio)éthiques et sur le rôle qui est ou devrait être le leur, en particulier dans un moment, le nôtre, où la vie sur terre et nos idéaux politiques démocratiques sont mis à rude épreuve.
Programme des Grandes Conférences 2024-2025
11 décembre 2024 (à Nancy) | Sophie Arborio (Université de Lorraine, Archives Henri Poincaré)
Problématiser la place de l’incertitude dans le contexte des maladies rares
12 février 2025 (à Nancy) | Pierre-Yves Quiviger (Université Paris I Panthéon Sorbonne, L'Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne ISJPS)
La philosophie peut-elle nous apprendre quelque chose sur le vin ?
19 mars 2025 (à Nancy) | Florence Caeymaex (Université de Liege, Belgique)
L’éthique en action. Biomédecine et démocratie
26 mars 2025 (à Strasbourg) | Baptiste Bedessem (L’Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE), LISIS)
Les sciences et recherches participatives, entre connaissances et actions
23 avril 2025 (à Nancy) | Aude Bandini (Université de Montréal, Centre de recherche en éthique CRÉ)
Patient expert ou patient alibi? Les défis de l’institutionnalisation des savoirs expérientiels
14 mai 2025 (à Strasbourg) | Eglantine Schmitt
La visualisation de données numériques massives, un art du récit visuel
4 juin 2025 (à Nancy) | Heather Douglas (Michigan State University)
Responsible Research in a Political World
Huitième Congrès de la Société Française d'Histoire des Sciences et des Techniques
Nancy
9-11 avril 2025
Site intérent avec le programme : https://sfhstnancy2025.sciencesconf.org/resource/page/id/2
Le Congrès se tiendra au centre ville, dans les locaux de l'Institut des Sciences du Digital, Management et Cognition de l'Université de Lorraine, Pôle Herbert Simon, 13 Rue Michel Ney, 54000 Nancy.
Il s'organisera autour de symposiums thématiques offrant au total, avec les communications libres, plus de 200 interventions.
Les jeunes chercheurs seront également à l’honneur puisque ce congrès débutera par la présentation des travaux des lauréats du Prix de thèse de la SFHST des deux dernières années.
Le congrès sera ponctué par deux conférences plénières et par une conférence grand public organisée dans un lieu emblématique de la ville.
Une demi-journée sera consacrée à la découverte du patrimoine scientifique et historique nancéien. Le comité d'organisation proposera une liste de lieux et d'institutions à visiter.
Ce congrès se déroulera uniquement en présentiel.
Le comité d'organisation
Le Congrès est organisé par la SFHST et le laboratoire Archives Henri Poincaré – Philosophies et Recherches sur les Sciences et les Technologies, UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine / Université de Strasbourg.
Le comité d'organisation est coordonné par Laurent Rollet et Olivier Bruneau, en collaboration avec Catherine Allamel Raffin, Andrew Arana, Sandra Bella, Souad Boutaguermouchet, Claire Crignon, Christophe Eckes, Alexandre Hocquet, Clémence Lebosset, Martine Paindorge, Andrei Rodin, Martina Schiavon, Stéphane Schmitt, Jonathan Simon et Frédéric Wieber.
Le Congrès bénéficie du soutien financier de la SFHST et des Archives Henri Poincaré.
Contact : sfhstnancy2025[@]sciencesconf.org
Présentation de la SFHST
La Société Française d’Histoire des Sciences et des Techniques (SFHST) est une association créée en 1980. Selon ses statuts, la SFHST a pour objectifs :
- d’établir une liaison entre les personnes qui s’intéressent en France à l’histoire de sciences et des techniques ;
- de favoriser la coordination et le développement des publications françaises dans le domaine indiqué, ainsi que la diffusion de la connaissance dans ce domaine, soit par l’enseignement, soit de toute autre manière ;
- de permettre l’organisation de réunions, colloques, commissions et sections particulières pour la réalisation de buts spécifiques, temporaires ou à durée étendue.
La société organise un congrès tous les 2 ans. Le dernier s’est tenu à Bordeaux en 2023. C'est dans le cadre de cet événement qu'a été prise la décision d'organiser son successeur à Nancy en 2025.
Journée d’initiation à la recherche
La Dette
Double licence économie / philosophie
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Université de Lorraine
8 février 2025
La dette peut être conçue comme un échange entre biens présents et futurs. Le signe du taux d’intérêt résulte alors de l’écart entre offres et demandes de biens futurs ; il peut être négatif si la demande de biens futurs excède leur offre pour un taux nul, parce que chacun redoute une raréfaction des biens dans l’avenir. Remettre en cause la dette ou réduire son montant contredirait alors les règles de l’échange volontaire et du droit de propriété.
A l’inverse, la dette peut être comprise comme l’expression d’un rapport de force dont elle est à la fois la conséquence et la condition de la permanence. Comme le salariat, l’endettement résulte alors d’une accumulation primitive dont l’inégalité a pour origine la spoliation. Comme le salariat, elle perpétue cette spoliation en privant les producteurs d’une partie de leur produit, à travers un taux d’intérêt nécessairement positif. Sa remise en cause trouve sa légitimité dans l’énoncé de ses conditions d’apparition : s’acquitter d’une dette odieuse ne va pas de soi.
Quand la première conception fait de la dette une relation entre égaux, dont le règlement laisse chacun quitte, la seconde la comprend comme l’indice d’une domination, et le moyen de sa perpétuation.
L’analyse théorique, qu’elle soit philosophique ou économique, de la notion de dette, complétée par l’examen des conditions historiques de son apparition, est un préalable nécessaire à l’examen des questions suivantes : peut-on et doit-on s’acquitter de toute dette ? Qu’en est-il lorsque le paiement de la dette, aux conditions librement négociées ou autoritairement imposées, entrave le développement du débiteur ? Les dommages passés doivent-ils être considérés comme une dette informelle dont les descendants des auteurs devraient s’acquitter ? Quelles relations entre générations sont impliquées par l’existence des dettes ?
Après une analyse économique et philosophique de la notion de dette, une illustration sera proposée à travers l’examen de la dette de l’indépendance haïtienne.
Programme
10h-11h – La dette : approches philosophique et économique.
Présidence : Claire Pignol
Paul Clavier, philosophe, Université de Lorraine, Laboratoire d'Histoire et de Philosophie des Sciences - Archives Henri Poincaré.
Jézabel Couppey-Soubeyran, économiste, Centre d'Economie de la Sorbonne, Université Paris 1.
11h-11h20 – Pause-café
11h20-12h30 – Discussion générale.
Présidence : Anna C. Zielinska
12h30-14h – Déjeuner
14h-15h – La dette haïtienne.
Présidence : Magali Bessone
Denis Cogneau, économiste, Paris School of Economics.
Jean-Marie Théodat, géographe, Pôle de recherche pour l'organisation et la diffusion de l'information géographique, Université Paris 1.
15h00-15h20 – Pause-café
15h20-16h30 – Discussion générale.
Présidence : Samuel Ferey
Lieu: Maison des Sciences Économiques
106-112 boulevard de l’Hôpital
Salle du 6e étage (Carte d’étudiant ou carte professionnelle indispensable)
Cette journée est organisée par PHARE et soutenue par l’Université de Lorraine, l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et l’Institut Universitaire de France
Demi-journée
Thèses récentes en théorie et philosophie du droit
Cinquième édition du séminaire "Thèses récentes en théorie et philosophie du droit" de la Société française pour la philosophie et la théorie juridiques et politiques – SFPJ – https://www.philosophiejuridique.com
21 mars 2025, Nancy
Salle G04 du campus CLSH, 23 Bd Albert 1er, 54000 Nancy
& sur zoom – enregistrez-vous via ce formulaire.
Téléchargez l'affiche du séminaire ici.
Programme
14h00-14h45
Juliette Monvoisin
Les obligations étatiques spéciales à l'égard des non-membres : vers une théorie relationelle de la justice migratoire
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, sous la direction de Magali Bessone, 2024
14h45-15:30
Maria Gkegka
Les étrangers ressortissants de pays tiers : recherche sur la construction des catégories juridiques
Université Paris Nanterre, sous la direction d'Éric Millard, 2024
15h30-16h30 – pause café
16h00-16h45
Balthazar Durand-Jamis
Les arguments de précédent et d'analogie en droit
Université Paris Nanterre, sous la direction d'Éric Millard et de Pierre Brunet, 2024
16h45-17h30
Séance de cloture
Le raisonnement juridique au défi de l’égalité: analyse interdisciplinaire des délibérations du Conseil constitutionnel français
Par Samuel Ferey & Anna C. Zielinska (programme Isovote)
Remarque pratique: Le bâtiment G se trouve juste derrière la station d'essence ESSO – inutile de traverser le campus. Il est accessible depuis le petit parking à droite de la station de l'essence, et la salle G04 se trouve au rez-de-chaussée.
80e anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau
La mémoire sans les témoins, nouveaux défis
27 janvier 1945 – 27 janvier 2025
En 2025, il n’y a presque plus de témoins de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, le plus grand camp de la mort de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945).
Nous voulons vous inviter à repenser les façons dont cette mémoire peut être préservée aujourd’hui, aussi bien dans sa spécificité qu’en lien avec les tragédies vécues par d’autres et ailleurs.
Nous, la cellule EDI de l’UFR SHS-Nancy, nous voulions réflechir à la façon dont cette mémoire évolue. Le camp d'Auschwitz, qui abrite aujourd'hui un musée et un site mémoriel, accueillie environ 2 millions visiteurs par an. La tragédie dont Auschwitz est aujourd'hui le symbole, à savoir la Shoah, la destruction massive des Juifs d'Europe, est fondatrice pour la conscience politique occidentale. Le mal qu'Auschwitz symbolise demeure incompréhensible. Les sciences humaines et sociales ont été profondément modifiées par l'effort de saisir les causes et les raisons de la Shoah, et de la mise en place plus générale de la machine de mort nazie, qui visait les Juifs, mais aussi d'autres personnes : les Rroms, les Sinti, les personnes homosexuelles, les Polonais non-juifs, et les prisonniers politiques. Comment continuer à tirer les leçons de ces événements aujourd'hui, quand ses survivants ne sont plus là, ou ne sont presque plus là, pour en parler?
Deux actions sont prévues sur le campus CLSH – une campagne d'affichage organisée par la cellule EDI en coopération avec les étudiant.e.s (merci Ivan et Margaux !), et une projection organisée par l'association des étudiant.e.s en philosophie SOPHIA.
La cellule EDI de l’UFR SHS-Nancy a pour objectif de lutter contre les discriminations fondées sur le sexe, l’origine ethnique, la religion, le handicap, l’âge, l’identité de genre ou l’orientation sexuelle.
Pour en savoir plus, voici le site de la cellule.
Campagne d'affichage sur le campus
Plusieurs personnes : survivant.e.s de la Shoah, philosophes, historien.ne.s – partagent leurs réflexions sur Auschwitz, sur l'antisémitisme, sur l'homophobie et ou antitsiganisme, mais aussi sur le racisme et sur les discriminations en général. Les affiches de la campagne sont à télécharger ici.
Lisez Władysław Bartoszewski, Rudolf Brazda, Simone de Beauvoir, Franz Fanon, Viktor Frankl, bell hooks, Jan Karski, Dov Khenin, Hans-Joachim Lang, Primo Levi, Wynton Marsalis, Jonathan Sacks, Jean-Paul Sartre, Ceija Stojka, Elie Wiesel et Anette Wiewiorka.
Projection – débat avec l'association SOPHIA
Association Sophia vous invite vivement à leur première rencontre de l'année:
"De la représentationd de la Shoah au cinéma"
L'événement est conçu dans le contexte de la commemoration du 80e anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birnekau.
Mercredi le 29 janvier à 18h15, salle G04.