Nous vous invitons à une séance du séminaire pluridisciplinaire organisé par
– Archives Henri Poincaré - Philosophie et Recherches sur les Sciences et les Technologies
– laboratoire INTERPSY
– Laboratoire Lorrain de Psychologie et Neurosciences de la dynamique des comportements (2LPN)
– Institut François Gény
PSYCHOLOGIE POLITIQUE
Entre philosophie et passions (P4)
Political psychology:
between passions and philosophy (P4)
Monthly seminar at the Lorraine University, Nancy, France
Andrzej LEDER
Académie polonaise des sciences – IFiS PAN
Fascism and the symbolic capital
Monday 11 March 2024, à 18h30, on Zoom
L'exposé et la discussion auront lieu en anglais, la discussion peut être menée en deux langues.
Both the lecture and the discussion will be in English. It will start at 6:30 PM (Paris time), on Monday, March 11, 2024.
Please register here for the zoom link https://forms.gle/zstkjUvKH8D5wbrM9
PRESENTATION
Andrzej Leder – philosophe et psychanalyste, professeur à l’Académie polonaise des sciences, il est notamment l’auteur de La Révolution des somnambules. Exercices de logique historique (Krytyka Polityczna, 2015).
Andrzej Leder – philosopher and psychoanalyst, professor at the Polish Academy of Sciences, he is notably the author of The Revolution of the Sleepwalkers. Exercises in historical logic (Krytyka Polityczna, 2015).
***
PROGRAMME 2023-2024
Depuis la publication de The Mass Psychology of Fascism en 1933 (Wilhelm Reich), et de Le viol des foules par la propagande politique en 1939 (Sergei Chakhotin), la seduction par le fascisme est devenu un problème philosophique qui requiert par son essence une approche dépassant l’approche monodisciplinaire.
En incluant un retour sur la critique de Gustav Le Bon par Freud, en passant par le “freudo-marxisme” de l’école de Francfort (où la pensée fasciste a été analysée notamment par T. Adorno ou E. Fromm), mais aussi par les recherches en psychologie sociale dans la tradition cognitiviste associée aux travaux de Stanley Milgram, nous aimerions cette année explorer les différentes analyses de la pensée totalitaire, ou de la psychologie de groupes tout simplement, dans la mesure où les recherches sur ces deux champs semblent sont souvent marquées par la stupéfaction de chercheurs devant la différence entre la réflexion individuelle et collective. Nous allons à cette occasion relire aussi W. Lippmann, S. Ash ou G. Allport, pour évaluer leur pertinence face aux transformations contemporaines.
Il va de soi que les explications psychologiques risquent d’être stériles, voire trompeuses, si elles ne prennent pas en compte les facteurs sociaux inclus dans l’analyse. C’est cette complexité que nous tenterons d’examiner de façon critique avec différents intervenants. Nous leur poserons également la question de savoir lesquelles parmi ces approches historiques peuvent avoir encore de la pertinence aujourd’hui.
PRESENTATION DU SEMINAIRE
https://seminairep4.wordpress.com/
La psychologie politique est une discipline qui, dès ses origines, se conçoit comme pluridisciplinaire : ce projet propose donc la mise en place d’un séminaire interdisciplinaire et exploratoire autour des questions sollicitées par ce champ de recherche qui ne fait que commencer à se développer. La philosophie sociale, approche aujourd’hui dominante en philosophie politique en France, se concentre sur des aspects systémiques de la société qui déterminent en grande partie la psychologie des individus. Cette approche qui nous paraît structurante mérite à notre avis d’être complétée par une autre, plus intéressée par la psychologie individuelle, par la compréhension de sa complexité, éclairée par diverses théories (épistémologie, morale, théories politiques enfin), et par des facteurs personnels, influençant la réception des composantes théoriques.
Nous voudrions mettre en œuvre nos compétences croisées en philosophie, psychologie, droit et politique, pour explorer le champ – la psychologie politique – dont les évolutions contemporaines ne cessent de nous interroger.
Le séminaire est organisé sous les auspices de la Société française pour la philosophie et la théorie juridiques et politiques – SFPJ.
Organisation
- Anna C. Zielinska, MFC au département de philosophie & chercheuse aux Archives Henri Poincaré – Philosophie et Recherches sur les Sciences et les Technologies
- Vincent Berthet, MCF au département de psychologie et chercheur au Laboratoire Lorrain de Psychologie et Neurosciences de la dynamique des comportements (2LPN)
- Romain Lebreuilly, MCF au département de psychologie & chercheur au laboratoire InterPsy.
- En collaboration avec Frédéric Géa, professeur de droit & chercheur à l’Institut François Geny.
Nous vous invitons à une séance du séminaire pluridisciplinaire organisé par
– Archives Henri Poincaré - Philosophie et Recherches sur les Sciences et les Technologies
– laboratoire INTERPSY
– Laboratoire Lorrain de Psychologie et Neurosciences de la dynamique des comportements (2LPN)
– Institut François Gény
PSYCHOLOGIE POLITIQUE
Entre philosophie et passions (P4)
/Political psychology:
between passions and philosophy (P4)
Monthly seminar at the Lorraine University, Nancy, France/
Paul Zawadzki
(GSRL-EPHE-PSL – cf. sa page personnelle)
Les fanatismes "modernes": l'apport d'Erich Fromm.
Lundi 12 février 2024, à 18h30, sur Zoom
Pour vous participer à cette séance, inscrivez-vous ici – cette inscription vaut pour toute l'année, inutile de la renouveler à chaque séance.
https://www.facebook.com/events/398996119202912 – page facebook
L'exposé et la discussion auront lieu en français.
Both the lecture and the discussion will be in French. It will start at 6:30 PM (Paris time), on Monday, Febr 12, 2024.
Paul Zawadzki, maitre de conférence HDR, enseigne les sciences sociales et la philosophie politique (Sciences politiques, Paris 1), membre du GSRL-EPHE-PSL.
Ses dernières recherches portent sur le conflit des sentiments moraux ainsi que sur l’intersubjectivité mémorielle. Il a co-dirigé chez Hermann; Rire sans foi ni loi? Rire des dieux, rire avec les dieux, 2021 (avec F. Gugelot) ; L’antisémitisme contemporain en France. Rémanences ou émergences? 2022 (avec J. Allouche-Benayoun et al.). Autres publications récentes : « Des renversements de la liberté en servitude. Claude Lefort, lecteur de La Boétie », in S. Pasquier (dir.), Avec Lefort, après Lefort, P.U.de Caen, 2023 ; « Cruauté, incommisération et éclipse de l’imagination. » in Radicalités contemporaines et crimes de haine, P.U. de Rennes, 2023 ; « Des identités en mutation », in S.A.Goldberg (dir.), Histoire juive de la France, Albin Michel, 2023; « Aux sources démocratiques du malaise dans la temporalité », Temporalités, n°30/2021..
PROGRAMME 2023-2024
Depuis la publication de The Mass Psychology of Fascism en 1933 (Wilhelm Reich), et de Le viol des foules par la propagande politique en 1939 (Sergei Chakhotin), la seduction par le fascisme est devenu un problème philosophique qui requiert par son essence une approche dépassant l’approche monodisciplinaire.
En incluant un retour sur la critique de Gustav Le Bon par Freud, en passant par le “freudo-marxisme” de l’école de Francfort (où la pensée fasciste a été analysée notamment par T. Adorno ou E. Fromm), mais aussi par les recherches en psychologie sociale dans la tradition cognitiviste associée aux travaux de Stanley Milgram, nous aimerions cette année explorer les différentes analyses de la pensée totalitaire, ou de la psychologie de groupes tout simplement, dans la mesure où les recherches sur ces deux champs semblent sont souvent marquées par la stupéfaction de chercheurs devant la différence entre la réflexion individuelle et collective. Nous allons à cette occasion relire aussi W. Lippmann, S. Ash ou G. Allport, pour évaluer leur pertinence face aux transformations contemporaines.
Il va de soi que les explications psychologiques risquent d’être stériles, voire trompeuses, si elles ne prennent pas en compte les facteurs sociaux inclus dans l’analyse. C’est cette complexité que nous tenterons d’examiner de façon critique avec différents intervenants. Nous leur poserons également la question de savoir lesquelles parmi ces approches historiques peuvent avoir encore de la pertinence aujourd’hui.
PRESENTATION DU SEMINAIRE
https://seminairep4.wordpress.com/
La psychologie politique est une discipline qui, dès ses origines, se conçoit comme pluridisciplinaire : ce projet propose donc la mise en place d’un séminaire interdisciplinaire et exploratoire autour des questions sollicitées par ce champ de recherche qui ne fait que commencer à se développer. La philosophie sociale, approche aujourd’hui dominante en philosophie politique en France, se concentre sur des aspects systémiques de la société qui déterminent en grande partie la psychologie des individus. Cette approche qui nous paraît structurante mérite à notre avis d’être complétée par une autre, plus intéressée par la psychologie individuelle, par la compréhension de sa complexité, éclairée par diverses théories (épistémologie, morale, théories politiques enfin), et par des facteurs personnels, influençant la réception des composantes théoriques.
Nous voudrions mettre en œuvre nos compétences croisées en philosophie, psychologie, droit et politique, pour explorer le champ – la psychologie politique – dont les évolutions contemporaines ne cessent de nous interroger.
Le séminaire est organisé sous les auspices de la Société française pour la philosophie et la théorie juridiques et politiques – SFPJ.
Organisation
- Anna C. Zielinska, MFC au département de philosophie & chercheuse aux Archives Henri Poincaré – Philosophie et Recherches sur les Sciences et les Technologies
- Vincent Berthet, MCF au département de psychologie et chercheur au Laboratoire Lorrain de Psychologie et Neurosciences de la dynamique des comportements (2LPN)
- Romain Lebreuilly, MCF au département de psychologie & chercheur au laboratoire InterPsy.
- En collaboration avec Frédéric Géa, professeur de droit & chercheur à l’Institut François Geny.
Le département de philosophie de l'Université de Lorraine UFR SHS de Nancy
& Cellule Egalité, Diversité, Inclusion UFR SHS de Nancy
sont heureuses et heureux de vous inviter à une rencontre autour des regards croisés sur les discriminations de genre, dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes.
Comprendre les discriminations de genre – discussion interdisciplinaire
Comment comprendre les discriminations et celles de genre en particulier ? Les différences de genre tendent encore aujourd’hui à être considérées comme naturelles et ainsi justifient une hiérarchisation entre les sexes, conduisant à des discriminations. A cette complexité se greffent des formes d’inégalités, de discriminations et de catégorisations liées à l’identité de genre et l’orientation sexuelle.
Des chercheuses en neurosciences, philosophie, anthropologie et sociologie en parleront à l’occasion du 8 mars. Venez à cette discussion et partagez vos interrogations et vos réflexions !
- Marie-Pierre Julien, MCF en anthropologie, chercheuse au TETRAS (ex-2L2S Nancy) et membre de la cellule EDI SHS Nancy
- Tal Seidel Malkinson, professeure de neurosciences, Clinical Neuroscience Research Group, IMoPA & Institut des sciences du Digital, Management & Cognition (IDMC), Université de Lorraine
- Albena Tcholakova, MCF en sociologie, chercheuse au TETRAS (ex-2L2S Nancy) et membre de la cellule EDI SHS Nancy
- Anna C. Zielinska, MCF en philosophie à l’Université de Lorraine, chercheuse aux Archives Henri-Poincaré et coordinatrice de la cellule EDI SHS Nancy
Jeudi 7 mars 2024 à 18h00
CLSH, 23 Boulevard Albert 1er, 54000 Nancy
Bât. K, salle K02
En espérant vous accueillir nombreuses et nombreux pour en parler.
Organisation: anna.zielinska@univ-lorraine.fr
Entrée libre et gratuite
Nous vous invitons à une séance du séminaire pluridisciplinaire organisé par
– Archives Henri Poincaré - Philosophie et Recherches sur les Sciences et les Technologies
– laboratoire INTERPSY
– Laboratoire Lorrain de Psychologie et Neurosciences de la dynamique des comportements (2LPN)
– Institut François Gény
PSYCHOLOGIE POLITIQUE
Entre philosophie et passions (P4)
/Political psychology:
between passions and philosophy (P4)
Monthly seminar at the Lorraine University, Nancy, France/
François Bafoil
(Sciences Po CERI – cf. sa page personnelle)
Psychologie politique du populisme
Lundi 15 janvier 2024, à 18h30, sur Zoom
Pour vous participer à cette séance, inscrivez-vous ici – cette inscription vaut pour toute l'année, inutile de la renouveler à chaque séance.
https://forms.gle/zstkjUvKH8D5wbrM9 – page facebook
L'exposé et la discussion auront lieu en français.
Both the lecture and the discussion will be in French. It will start at 6:30 PM (Paris time), on Monday, Jan 15, 2024.
François Bafoil est directeur de recherche émérite au CNRS / CERI-Sciences Po.
Après avoir codirigé le master Global Energy Transitions and Governance de 2017 à 2023, et conduit des recherche sur la comparaison des travaux de Max Weber et de Sigmund Freud, il développe désormais ses travaux dans deux directions : l’animation d’un séminaire de recherche au CERI sur les liens entre psychanalyse et sciences sociales ; la conduite d’études sociologiques sur le changement climatique au sein de l’Institut de la recherche de la Caisse des Dépôts et Consignations.
Il a récemment publié, aux éditions Hermann, Psychologie politique du populisme. Trump, Poutine et les ressorts de l'humiliation (2023).
PROGRAMME 2023-2024
Depuis la publication de The Mass Psychology of Fascism en 1933 (Wilhelm Reich), et de Le viol des foules par la propagande politique en 1939 (Sergei Chakhotin), la seduction par le fascisme est devenu un problème philosophique qui requiert par son essence une approche dépassant l’approche monodisciplinaire.
En incluant un retour sur la critique de Gustav Le Bon par Freud, en passant par le “freudo-marxisme” de l’école de Francfort (où la pensée fasciste a été analysée notamment par T. Adorno ou E. Fromm), mais aussi par les recherches en psychologie sociale dans la tradition cognitiviste associée aux travaux de Stanley Milgram, nous aimerions cette année explorer les différentes analyses de la pensée totalitaire, ou de la psychologie de groupes tout simplement, dans la mesure où les recherches sur ces deux champs semblent sont souvent marquées par la stupéfaction de chercheurs devant la différence entre la réflexion individuelle et collective. Nous allons à cette occasion relire aussi W. Lippmann, S. Ash ou G. Allport, pour évaluer leur pertinence face aux transformations contemporaines.
Il va de soi que les explications psychologiques risquent d’être stériles, voire trompeuses, si elles ne prennent pas en compte les facteurs sociaux inclus dans l’analyse. C’est cette complexité que nous tenterons d’examiner de façon critique avec différents intervenants. Nous leur poserons également la question de savoir lesquelles parmi ces approches historiques peuvent avoir encore de la pertinence aujourd’hui.
PRESENTATION DU SEMINAIRE
https://seminairep4.wordpress.com/
La psychologie politique est une discipline qui, dès ses origines, se conçoit comme pluridisciplinaire : ce projet propose donc la mise en place d’un séminaire interdisciplinaire et exploratoire autour des questions sollicitées par ce champ de recherche qui ne fait que commencer à se développer. La philosophie sociale, approche aujourd’hui dominante en philosophie politique en France, se concentre sur des aspects systémiques de la société qui déterminent en grande partie la psychologie des individus. Cette approche qui nous paraît structurante mérite à notre avis d’être complétée par une autre, plus intéressée par la psychologie individuelle, par la compréhension de sa complexité, éclairée par diverses théories (épistémologie, morale, théories politiques enfin), et par des facteurs personnels, influençant la réception des composantes théoriques.
Nous voudrions mettre en œuvre nos compétences croisées en philosophie, psychologie, droit et politique, pour explorer le champ – la psychologie politique – dont les évolutions contemporaines ne cessent de nous interroger.
Le séminaire est organisé sous les auspices de la Société française pour la philosophie et la théorie juridiques et politiques – SFPJ.
Organisation
- Anna C. Zielinska, MFC au département de philosophie & chercheuse aux Archives Henri Poincaré – Philosophie et Recherches sur les Sciences et les Technologies
- Vincent Berthet, MCF au département de psychologie et chercheur au Laboratoire Lorrain de Psychologie et Neurosciences de la dynamique des comportements (2LPN)
- Romain Lebreuilly, MCF au département de psychologie & chercheur au laboratoire InterPsy.
- En collaboration avec Frédéric Géa, professeur de droit & chercheur à l’Institut François Geny.
Master Madelhis – second regroupement
Plus d'informations sur le master ici.
Quand?
Lundi 19 février 2024
Où?
Salle internationale (324) du bâtiment « Libération »
91 avenue de la Libération, Nancy
ou à distance
Contactez anna.zielinska@univ-lorraine.fr pour obtenir des identifiants de connexion (les étudiants Madelhis les auront d'office)
Programme
9h30-10h20 – Accueil et discussion générale pour les étudiants du Master MADELHIS.
10h30-11h10 — Sandra Bella – "Peut-on faire de la géométrie sans figures? L’exemple du calcul différentiel à ses débuts"
11h10-12h00 – Anna Zielinska – "Psychologie politique et les troubles du stress post-traumatique – comprendre les fragilités des jeunes démocraties"
12h10-13h00 – Réflexions méthodologiques sur la communication scientifique et sur le rapport aux sources utilisées dans la recherche (discussion animée par Lucas Sanzey, doctorant à l'AHP & Jonathan Simon)
13h00-14h00 – pause déjeuner
14h-16h30 – Méthodologie : exercice commun autour de la construction d'une bibliographie & autres réflexions méthodologiques (notamment autour des mémoires de master)
Ateliers méthodologiques animés par Baptiste Mélès, Cyrille Imbert & Manuel Rebuschi.
16h30-17h – discussion de clôture.
Le département de philosophie de l'Université de Lorraine, Nancy
& Cellule Egalité, Diversité, Inclusion SHS Nancy
sont heureuses et heureux de vous inviter une séance
Mysterious Skin
(US, 2004)
Réal. Gregg Araki
La projection sera suivie d’une discussion animée par Anna C. Zielinska (MCF en philosophie, responsable de la cellule EDI SHS Nancy), avec Renaud Evrard, MCF en psychologie.
mercredi 17 janvier 2024 à 18h00 (nouvel horaire!)
CLSH, 23 Boulevard Albert 1er, 54000 Nancy
Bât. G, salle G04
Evenement facebook
Bande d'annonces
Présentation
Mysterious Skin a été écrit, produit et réalisé par Gregg Araki, un réalisateur américain culte, auteur notamment de la Teenage Apocalypse, trois films (Totally F***ed Up (1993), The Doom Generation (1995) & Nowhere (1997)) montrant "l'aliénation des adolescents, la sexualité floue et l'agression"(source). Le film raconte l'histoire de deux garçons préadolescents, victimes d'abus sexuels dans leur enfance: l'un devient travailleur du sexe imprudent et aventureux (Joseph Gordon-Levitt), et l'autre (Brady Corbet) se retire dans un fantasme reclus d'enlèvement extraterrestre.
Le film, qui n'est pas facile à regarder, a bénéficié d'un très bon accueil, et a suscité de nombreuses discussions sur la façon dont il faut parler des abus subis dans l'enfance. Il montre des stratégies d'évitement, la recherche de la vérité, et le chaos de l'expérience des jeunes dans un monde de plus en plus difficile à saisir.
Dans les univers cinématographiques parallèles d’Araki, le courant dominant est renversé, ce que la droite qualifierait de « déviant » est normalisé, et les exclus et les étrangers dominent, prenant les devants depuis le centre. Le mélange thématique habituel de ses films comprend la majorité des adolescents, le sexe gay, la violence, la drogue et les extraterrestres. Araki n’a pas l’intention d’accuser ni d’expliquer ces sujets et ces sous-cultures, mais de les légitimer en n’admettant même pas qu’ils sont controversés. « Je ne propose aucun de mes films pour choquer ou indigner les gens ou pousser les gens à bout », dit-il. (source)
En espérant vous accueillir nombreuses et nombreux pour en parler.
Organisation: anna.zielinska@univ-lorraine.fr
Entrée libre et gratuite
En cette fin d’année, vous êtes invité-e-s à participer à la projection qui inaugurera un nouveau cycle : Le regard sous-représenté : écrire et mettre en scène son univers proche au cinema. Il est organisé par Louise Nkouka-Simonet (M1 - IECA), le département de cinéma de l'UL (IECA), en partenariat avec la cellule Egalité, Diversité et Intégration (EDI) dans l'UFR SHS Nancy.
Projection de film & discussion:
The Lunchbox
2013, Ritesh Batra, VOSTFR (English/Hindi)
13 décembre 2023 (mercredi) à 18h30
CLSH, 23 Boulevard Albert 1e, 54000 Nancy
Bât. G/K, amphi K02
The Lunchbox - Bande annonce
Entrée libre et gratuite
La discussion après la séance sera coanimée par Anna C. Zielinska, MCF en philosophie, responsable de la cellule Egalité, Diversité et Intégration (EDI) dans l'UFR SHS Nancy.
La présentation
Saajan Fernandes est un homme récemment veuf et proche de la retraite et Ila est une jeune mariée désemparée par la distance entre elle et son mari et cherchant ainsi à retrouver de la romance dans leur mariage par le biais de la cuisine. Du fait d'une mauvaise distribution de gamelle-repas par une entreprise de livraison, celle que Ila destinait à son mari se retrouve entre les mains de Saajan. Et même si Ila se rend compte rapidement de l'erreur, il commence une correspondance avec celle qui a préparé le repas. Ila et Saajan se livrent ainsi l’un à l’autre dans leur quotidien à Bombay, en s’imaginant ensemble un monde un peu parallèle.
C'est une histoire de la solitude et de l'espoir: nos échecs et nos erreurs peuvent après tout nous amener vers une destination surprenante. A travers l'histoire d'une rencontre à travers d'une lunch-box égarée, le film montre un imaginaire caractéristique du Bollywood de qualité, de façon qui a séduit aussi bien le public du Festival de Cannes que celui des cinémas indiens. L'Inde montrée par Ritesh Batra est très différente de celle qu'on connait à partir des films occidentaux – notamment à travers du Slumdog Millionaire (2013) de Danny Boyle, et nous allons essayer d'en décrypter les particularités.
Ce film sera pour nous un prétexte pour commencer à parler des univers cinématographiques différents, examiner en quoi ce cinéma contribue à l'émancipation et en quoi, au contraire, il reprend les codes plutôt traditionnels.
En espérant vous accueillir nombreuses et nombreux pour en parler.
Le cycle des Grandes Conférences des Archives Henri Poincaré est conçu comme un espace de rencontre entre chercheurs et grand public. Il couvre de nombreux champs disciplinaires : philosophie, épistémologie, éthique, histoire des sciences et des techniques, histoire des institutions, sociologie des sciences et des organisations, etc.
Nous vous invitons dans ce cadre à écouter l'exposé présenté par
Hugo Mercier
Institut Jean Nicod
Ecole normale supérieure – PSL
Pas né de la dernière pluie : pourquoi les gens sont moins crédules qu'on ne le pense
Quand?
24 janvier 2024, mercredi
18h-19h30
uniquement en ligne
facebook
La réunion se fera en ligne – pour recevoir les information de connexion, inscrivez-vous (une seule inscription vaut pour toutes les Grandes conférences de l'année) https://forms.gle/PaGq5xkjayS3PCLz7
RESUMÉ
On pense souvent que les humains sont crédules, facilement manipulés par les démagogues, les publicitaires et les politiciens. Je soutiendrai que le contraire est vrai : les êtres humains sont dotés d'un ensemble de mécanismes psychologiques qui leur permettent d'évaluer les informations communiquées et de rejeter celles qui sont fausses ou nuisibles.
Je m'appuierai sur des données de psychologie expérimentale, ainsi que sur des études montrant les échecs de la persuasion de masse, de la propagande nazie aux campagnes présidentielles américaines. Je suggérerai également que, lorsque les gens acceptent de fausses croyances, ils ne le font souvent que de manière superficielle.
***
Pour d'autres conférences, allez sur le site des Archives Henri-Poincaré - Philosophie et Recherches sur les Sciences et les Technologies (AHP-PReST)
https://poincare.univ-lorraine.fr/fr/grandes-conferences-des-archives-he...
Conférence internationale
Explaining research misconduct: data, hypotheses, and methodological issues
MSH Lorraine,
91 avenue de la libération,
54000 Nancy, France
6-8 December 2023
The purpose of this interdisciplinary conference is to discuss analyses of research integrity violations across scientific fields. It is open to the different approaches from scholarly fields that analyze science, such as the philosophy, epistemology, sociology, psychology, or economics of science, and to all kinds of scientific methods, be they conceptual, empirical, qualitative, or formal. The conference is organized within the framework of the CRISP research project, which is funded by the ANR (Agence Nationale de la Recherche, Projet-ANR-20-CE27-0016). We are also grateful to the Poincaré Archives and to the Knowledge, Language, Communications & Societies (CLCS) Science Cluster from Lorraine University for their financial support.
Conference program
Wednesday, 6th
8:30 Arrival, registration, coffee/tea
9:00 Keynote Speaker: Remco Heesen (London School of Economics)
Incentives and Research Misconduct
10:10 Coffee break
10:30 Institutional factors behind research misconduct
• Milutin Stojanovic (University of Helsinki)
Research narratives, external motivation, and well-ordered science
• Cyrille Imbert (CNRS) & David Waszek (ENS Paris)
Scientific Norms, Generality, and Research Integrity: The Case of Sample-size Conventions (Or, Are larger studies always better?)
• Aida Roige Mas (University of Barcelona)
A call for de-centralized decision-making in science: how “objectivity” requires distance, and distance leads to misconduct
12:30 Lunch break
14:00 Explaining fraud: case studies and sociological perspectives
• Yves Mirman, Jérôme Michalon & Thibaud Boncourt (Triangle, CNRS)
The gradual evolution of media coverage concerning two French cases of scientific misconduct (2015-2021). How did the “rotten system” become the main leftover explanation?
• Marianne Noel & Frédérique Bordignon (INRAE, Université Gustave Eiffel, CNRS)
How to apprehend the distinctive social and cultural contexts of research misconduct? The Hwang Woo-suk affair in retrospect.
15:20 Coffee break
15:50
• Raphaël Lévy (University Sorbonne Paris Nord)
Deficient institutional response as a cause of misconduct?
• Yj Erden (University of Twente)
Hyper-ambition and the replication crisis
17:10 End of day.
Thursday, 7th
9:00 Keynote Speaker: Marjan Bakker (Tilburg University)
Preregistrations in psychology as a means against QRPs
10:10 Coffee break
10:30 Reproducibility and replicability across scientific disciplines
• Alexandre Hocquet, Frédéric Wieber (Lorraine University) & Nephtali Callaerts (Namur University)
“Conducted Properly, Published Incorrectly”: The Evolving Status of Gel Electrophoresis Images Along Instrumental Transformations in Times of Reproducibility Crisis
• Johannes Lenhard, Simon Stephan & Hans Hasse (University of Kaiserslautern-Landau)
The Looming Reproducibility Problem in Computer-Based Sciences
• Aurélien Allard (ENS Paris)
Open data and reproducibility across scientific fields: comparing natural and social sciences
12:30 Lunch break
14:00 Cross-disciplinary perspectives on research integrity
• Nicolas Klausser (CNRS, CESDIP) & Olivier Leclerc (CNRS, CTAD)
From research misconduct to disciplinary sanction? An empirical examination of French higher education case law
• Yun-Ying Kuo & Karen Yan (National Yang Ming Chiao Tung University)
Data Integrity Through Validation Method Revelation in Real-World Evidence
• Thomas Niederkofler & Frank Hartmann (Radboud University) Theory-hacking in Management Accounting Research using Survey Data
16:00 Coffee break
16:30 Keynote speaker: Philippe Mongeon (Dalhousie University)
Modelling the path to and from research misconduct
Friday, 8th
9:00 Psychological, political, and theoretical factors behind research misconduct
• B.V.E. Hyde (Durham University)
Can Activists and Ideologues Conduct Objective Research?
• David Teira & Francesc Roig (Uned)
The ghost in the pharmaceutical research machine
• Noah Van Dongen, Jason Nak, Riet Van Bork & Denny Borsboom (University of Amsterdam)
Adding the phenomenon: an adjustment to our perspective on empirical research
11:00 Coffee break
11:20 Round table: future prospects on research integrity
12:50 End of conference
Scientific committee:
- Cyrille Imbert (CNRS, Lorraine University), main organizer
- Aurélien Allard (Sorbonne University)
- Anouk Barberousse (Sorbonne University)
- Olivier Leclerc (CNRS, Nanterre University)
- Jérôme Michalon (CNRS, ENS Lyon)
- Stéphanie Ruphy (ENS Paris)
Le cycle des Grandes Conférences des Archives Henri Poincaré est conçu comme un espace de rencontre entre chercheurs et grand public. Il couvre de nombreux champs disciplinaires : philosophie, épistémologie, éthique, histoire des sciences et des techniques, histoire des institutions, sociologie des sciences et des organisations, etc.
Nous vous invitons dans ce cadre à écouter l'exposé présenté par
David TEIRA
Universidad Nacional de Educación a Distancia
Madrid, Espagne
Une crise de reproductibilité dans la vérification des faits politiques
Quand?
6 décembre 2023, mercredi
18h-19h30
CLSH, 23 Boulevard Albert 1er, 54000 Nancy
Bât. G, salle G04
evenement facebook
La réunion se fera en format hybride – pour recevoir les information de connexion, inscrivez-vous (une seule inscription vaut pour toutes les Grandes conférences de l'année) https://forms.gle/PaGq5xkjayS3PCLz7
RESUME
Les agences de vérification des faits évaluent et notent la véracité des affirmations des hommes politiques afin de favoriser leur responsabilité électorale. Le fact-checking est parfois présenté comme une activité quasi-scientifique, fondée sur des protocoles de vérification reproductibles qui garantiraient une évaluation impartiale. Nous étudierons ces protocoles de vérification et discuterons dans quelles conditions la vérification des faits pourrait atteindre une reproductibilité efficace.
À travers une analyse des normes méthodologiques des protocoles de vérification, nous soutiendrons que la réalisation d’une vérification reproductible des faits ne contribuera peut-être pas beaucoup à responsabiliser les politiciens. Les vérificateurs de faits politiques ne garantissent aujourd’hui ni reproductibilité ni responsabilité, et il y a des raisons de penser qu’un journalisme traditionnel de qualité pourrait mieux servir les démocraties libérales.
***
Pour d'autres conférences, allez sur le site des Archives Henri-Poincaré - Philosophie et Recherches sur les Sciences et les Technologies (AHP-PReST)
http://poincare.univ-lorraine.fr/fr/grandes-conferences-des-archives-hen...
Global Perspectives on Health and Environmental Justice
A joint seminar of the research centre the Normative Orders (Goethe University in Frankfurt), the Independent Resource Group for Global Health Justice (IRG-GHJ) & University of Lorraine (Nancy, France).
Normative Orders Global Health Justice Postdoctoral Programme
We are delighted to invite you to the launching event of the new seminar series “Global Perspectives on Health and Environmental Justice”, co organised by the Independent Resource Group for Global Health Justice (IRG-GHJ) and the Normative Orders, Goethe University, Frankfurt. We aspire to take the lead in generating debate, questions and hopefully some answers on issues pertaining to global health and environmental justice. Six seminar sessions are planned for this academic year. We will keep you updated via email about upcoming meetings and about the programme as it unfolds. We are truly excited to start this new collaborative venture. Please join us on November 9, 2023, at 15:00 CET (UTC +1).
Session 1:
After the Pandemic: Emerging Questions on Global Health and Environmental Justice
November 9, 2023, 15:00-16:30 CET (UTC +1)
Online & in person
Where? In Frankfurt, Germany:
Campus Westend, Gebäude "Normative Ordnungen" | Max-Horkheimer-Straße 2, 60323 Frankfurt am Main
Speakers
- Darrel Moellendorf (Goethe University, Frankfurt / Normative Orders)
- Sridhar Venkatapuram (King’s College London / IRG-GHJ)
Hosted by Ndidi Nwaneri (Goethe University, Frankfurt / Normative Orders) & Anna C. Zielinska (University of Lorraine, Nancy, France / IRG-GHJ)
For updates and the connection information, please fill out this form: https://forms.gle/ZVjFZH9D6FVfzjWE6
Background and rationale
Contemporary theories of justice are based on an outdated worldview that either leans towards, or accommodates, charity-driven conception of global resource allocation or reallocation. Today, such theories are no longer intellectually acceptable. Attempting to address a global crisis from a charity based world view reinforces, or at the very least reveals, inequalities among persons, regions and countries in the global community.
Many of the initiatives set up in response to the Covid19 pandemic were based on, or at least relied on, such paradigms. The insufficiency of these paradigms was illustrated by the failure of such initiatives to equitably allocate health resources, and in the fact that in their reliance on already existing global systems and structure, systematically, if not deliberately excluded the voices of poorer members of the global community in various aspects of managing the pandemic.
Such failures call for improvement in the prevailing structure of global interactions. The demands of justice require more equitable patterns of allocation of global resources as well as systems of communication that are truly global. Structures of global resource allocation must be grounded on fairness and adequacy while global communication structures must have room for all voices, including and especially voices from the Global South.
For instance, even before the COVID pandemic, non-dominant voices including those from the global south maintained that communicable diseases are not the most pressing threat to the health of the Anthropocene. They presented Issues like declining access to quality nutrition, clean air and water due to environmental degradation as a result of climate change as constituting a more urgent threat to the survival of a large and increasing proportion of the global population. Global discourse as a result of the COVID pandemic has opened up avenues to discuss the question of such threats.
Although the current project will certainly not enable us to answer all the questions derive from the foregoing, it will engage with issues like the following: within the context of critical, slow-time burden problems like environmental degradation and climate change as well as preventable non communicable health issues, what should be the role of global institutions like WHO, UN, UNICEF in addressing questions of global justice. In our morally diverse world, what kind of intellectual positions, paradigms or theories should be promoted to foster global justice conversations?
Colloque international
Wittgenstein et le mensonge
Wittgenstein on lying
16 et 17 mai 2024 – Nancy, France, Université de Lorraine
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Colloque organisé par A. C. Zielinska, R. Pouivet & L. Sanzey
Information in English – click here.
Poster and programme in PDF are here.
Colloque a été précédé par une série de séminaires de lecture sur les écrits psychologiques de Ludwig Wittgenstein, coorganisés par R. Pouivet et A. C. Zielinska.
LIEU / WHERE?
Nancy, France, Université de Lorraine
Campus Lettres et Sciences Humaines
23 Bd Albert 1er, 54000 Nancy
Building G, room G04 (ground floor)
Programme
Jeudi 16 mai / Thursday May 16, 2024
9:30 – Anna C. Zielinska (Université de Lorraine, Nancy, France), Introduction
10:00-11:00 – Roger Pouivet (Université de Lorraine, Nancy, France), « Le vice du mensonge : Wittgenstein et Thomas d’Aquin » (a written English version will be provided)
Pause
11:15-12:00 – Fabrice Louis, « Wittgenstein et le mensonge : quelle perspective anthropologique ? »
12:00-12:45 – Yoen Qian-Laurent (Sorbonne Université), « Videte an mentiar : axiologie ou généalogie du mensonge selon Wittgenstein ? »
Déjeuner / Lunch
14:00-15:00 – Hans Johann Glock (Universität Zürich, Suisse), « What is wrong with lying? A Wittgensteinian analysis of the concept and an objection to the practice which is Wittgensteinian but not Wittgenstein’s own ».
15:00-15:45 – Ulrich Arnswald (University of Innsbruck/University of Kaiserslautern-Landau (RPTU)), « Lies as Play-acting: The Peculiarity of "White Lies" in Wittgenstein's Work »
Pause
16:00-16:45 – Antonia Soulez (Université Paris VIII), « Wittgenstein “par-delà le bien et le mal” »
16:45-17:30 – Pierre Fasula (Université Paris I Panthéon Sorbonne), « Mentir à la 1ère personne. Le mensonge sans l'aliénation »
Vendredi 17 mai / Friday May 17, 2024
10:00-11:00 – Edward Kanterian (University of Kent, UK), “Wittgenstein on Myths and Illusions in Philosophy”
Pause
11:15-12:00 – Jonathan Gombin (Laboratoire SPH - Université de Bordeaux), « Ryle and Wittgenstein on Learning How to Lie »
12:00-12:45 – Léo Grenier (EHESS), « Individuation et discernement (avec Descombes) »
Déjeuner / Lunch
14:00-15:00 – Maximilian de Gaynesford (University of Reading, UK), « Wittgenstein and the Poets »
15:00-15:45 – Danka Radjenović (University of Kaiserslautern-Landau (RPTU)), « Wittgenstein on the role of pretence in our lives »
Pause
16:00-17:00 – Elise Marrou (Sorbonne Université, France), « L'expression du mensonge : Wittgenstein face au paradoxe du Crétois et de G. E. Moore »
17:30-20:00 – Movie screening & discussion : Wittgenstein by Derek Jarman (1993) – closing of the conference and celebration of the International Day Against Homophobia and Transphobia (17 May)
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Poser le problème
La question de la nature du mensonge est récurrente chez Wittgenstein dans ses derniers textes. « Parler contre sa pensée dans l’intention de tromper » est la définition du mensonge souvent proposée. Elle semble supposer qu’on ait conscience de quelque chose, et d’opérer mentalement son travestissement en disant autre chose que ce que l’on pense. En particulier, en disant autre chose que ce que l’on croit vrai. Or, Wittgenstein a mis en question ce que Jacques Bouveresse a appelé « le mythe de l’intériorité » : la thèse dite parfois « mentaliste » selon laquelle penser suppose la conscience de significations qui sont dans l’esprit, et auxquelles chaque conscience seule accède. Une grande part de la « philosophie de la psychologie » de Wittgenstein aura consisté à examiner les difficultés que rencontrent ce présupposé d’une intériorité psychologique. Mais comment définir alors le mensonge s’il ne peut consister à parler contre sa pensée consciente en la masquant dans et par ce que l’on dit ?
Dans les Recherches philosophiques, Wittgenstein disait :
Peut-être est-il inconsidéré de supposer que le sourire d’un nourrisson n’est pas simulé. — Et sur quelle expérience notre supposition est-elle fondée ?
(Le mensonge est un jeu de langage qu’il faut apprendre, comme tous les autres.) (I, 249)
Pourquoi un nourrisson ne pourrait-il pas avoir l’intention de tromper en souriant ? Le mensonge tient à l’intention de tromper en disant ce que l’on croit faux, mais n’a pas à correspondre à une impression particulière, mais plutôt à ce que nous savons faire avec le langage. De nombreuses remarques de Wittgenstein dans les Cours de Cambridge, 1946-1947 critique la notion d’une « impression de mentir ». Dans les notes prises par A.C. Jackson, Wittgenstein insiste sur l’idée que le mensonge ne consiste pas en cette impression, mais présuppose « un motif, une situation » ([p. 314]) Et Wittgenstein aurait même dit que, s’agissant du mensonge, c’est « l’essentiel » ! Wittgenstein semble ainsi proposer que les outils de l’explication du mensonge ne soient pas des états ou des processus psychologiques internes mais un jeu de langage particulier.
L'objectif du colloque est double.
- En premier lieu, nous souhaitons mieux comprendre ce que Wittgenstein dit du mensonge (et donc de sa philosophie du sens et de la psychologie).
- En second lieu, nous voudrions mieux comprendre la nature du mensonge lui-même, ses enjeux moraux, anthropologiques et interactionnels, avec Wittgenstein, mais aussi avec des apports d'autres traditions et méthodes (l'ethnométhodologie en particulier).
Présentation complète des questions soulevées par Wittgenstein par Roger Pouivet
La question de la nature du mensonge est récurrente chez Wittgenstein dans ses derniers textes. « Parler contre sa pensée dans l’intention de tromper » est la définition du mensonge souvent proposée. Elle semble supposer qu’on ait conscience de quelque chose, et d’opérer mentalement son travestissement en disant autre chose que ce que l’on pense. En particulier, en disant autre chose que ce que l’on croit vrai. Or, Wittgenstein a mis en question ce que Jacques Bouveresse a appelé « le mythe de l’intériorité » : la thèse dite parfois « mentaliste » selon laquelle penser suppose la conscience de significations qui sont dans l’esprit, et auxquelles chaque conscience seule accède. Une grande part de la « philosophie de la psychologie » de Wittgenstein aura consisté à examiner les difficultés que rencontrent ce présupposé d’une intériorité psychologique. Mais comment définir alors le mensonge s’il ne peut consister à parler contre sa pensée consciente en la masquant dans et par ce que l’on dit ?
Ce que Wittgenstein semble mettre en question est qu’un processus interne (dans la conscience) accompagne le mensonge, pour le rendre possible. Pas plus que la signification de « je ne l’ai toujours pas vu » ne consiste dans ce qui se trouve dans notre esprit, et auquel seul chacun accède :
La signification n’est pas l’expérience que l’on a quand on entend ou qu’on prononce un mot, et le sens d’une phrase n’est pas le complexe de ces expériences. (Recherches philosophiques, II, vi).
Mais rien n’est-il alors caché dans le mensonge (consistant à dire, par exemple, « Je l’ai vu », alors qu’on ne l’a pas vu) ? Dans ses Derniers écrits sur la philosophie de la psychologie, II (L’intérieur et l’extérieur), Wittgenstein dit :
Pourrait-on imaginer que certains traitent le mensonge comme une sorte de folie ? — Ils diraient : « Mais enfin, ce n’est pas vrai ; alors comment peut-on dire cela ? ! » Ils n’auraient aucune compréhension du mensonge. « Il ne va tout de même pas dire qu’il a mal, alors qu’il n’a pas mal ! — S’il le dit quand même, c’est qu’il est fou. » On essaie alors de leur faire comprendre le mensonge, mais ils disent : « Oui, ce serait sans doute amusant s’il croyait – – -, mais ce n’est tout de même pas vrai ! ». — Ce n’est pas tellement qu’ils condamnent le mensonge, c’est qu’ils le ressentent comme quelque chose d’absurde, et de répugnant. Comme si l’un de nous se mettait à marcher à quatre pattes. ([p. 20])
Serait-ce que ceux qui traiteraient le mensonge comme une folie s’offusquerait qu’on puisse dire quelque chose alors même que ce qui se passe « à l’intérieur » n’est pas ce que l’on dit ? Pour eux, le langage est-il fait pour manifester son intériorité ? Beaucoup seraient tentés de dire que celui qui ment est moins fou qu’il n’est moralement mauvais : il y aurait une exigence éthique de transparence de la pensée. La vérité revient alors à la sincérité : dire ce que l’on croit être vrai. Dès lors, on peut bien mentir sans dire la vérité, mais pas sans croire ne pas la dire. Ceux qui prennent le mensonge comme une folie pensent qu’un esprit sain est transparent. Le menteur est fou comme celui qui se met à marcher à quatre pattes : nous ne marchons pas ainsi. Mentir c’est alors ne pas faire comme il faut ? Mais de quelle nature est cette obligation qui semble s’imposer de sincérité ?
La question du mensonge permet de réfléchir à la fois sur trois problèmes traditionnels en philosophie : Qu’est-ce qui donne une signification à ce que nous disons ? Quelle est la nature de l’esprit ? Pourquoi le mensonge serait-il moralement condamnable ? Wittgenstein n’examine pas ces questions en établissant une théorie philosophique générale, on le sait. Il multiple des remarques, relevant à la fois de la philosophie du langage (et de la signification), de ce que l’on a appelé, justement pour caractériser les questions qu’il posait à la fin de sa vie, « la philosophie de la psychologie », et de la philosophie morale. Le colloque est ainsi destiné à examiner les relations complexes qu’il introduit entre ces trois domaines et à montrer ainsi pourquoi la réflexion sur le mensonge permet de les lier.
Dans les Recherches philosophiques, Wittgenstein disait :
Peut-être est-il inconsidéré de supposer que le sourire d’un nourrisson n’est pas simulé. — Et sur quelle expérience notre supposition est-elle fondée ?
(Le mensonge est un jeu de langage qu’il faut apprendre, comme tous les autres.) (I, 249)
Pourquoi un nourrisson ne pourrait-il pas avoir l’intention de tromper en souriant ? N’a-t-il rien à cacher ? Est-ce parce que nous aurions fait l’expérience du mensonge et que nous ne pouvons supposer que le nourrisson puise la faire ? Le mensonge est-il une expérience ? Non, dit Wittgenstein, c’est un jeu de langage. Ce n’est pas une affaire de relation à un soi intérieur, mais plutôt de relation aux autres, et il fait l’objet non pas d’une expérience mais d’un apprentissage. Comment apprend-on à mentir ? Pourquoi ?
Le mensonge tient à l’intention de tromper en disant ce que l’on croit faux, mais n’a pas à correspondre à une impression particulière, mais plutôt à ce que nous savons faire avec le langage. De nombreuses remarques de Wittgenstein dans les Cours de Cambridge, 1946-1947 critique la notion d’une « impression de mentir ». Dans les notes prises par A.C. Jackson, Wittgenstein insiste sur l’idée que le mensonge ne consiste pas en cette impression, mais présuppose « un motif, une situation » ([p. 314]) Et Wittgenstein aurait même dit que, s’agissant du mensonge, c’est « l’essentiel » ! Wittgenstein semble ainsi proposer que outils de l’explication du mensonge ne soient pas des états ou de processus psychologiques internes mais un jeu de langage particulier.
Pourquoi un chien ne peut-il pas simuler la douleur ? Est-il trop sincère ? Pourrait-on apprendre à un chien à simuler la douleur ? Peut-être est-il possible de lui enseigner à hurler dans certaines occasions, comme s’il éprouvait des douleurs, sans qu’il en ressente aucune. Mais l’environnement adéquat qui ferait de ce comportement une simulation véritable manquerait. (PI, I, 250)
Cet environnement, ce sont des activités humaines primitives, des jeux de langage, des pratiques (que « certains » pourraient ne pas connaître, comme ceux qui traitent le mensonge comme « une sorte de folie » ?). Le motif dans le mensonge n’est pas une cause (cependant, ne pourrait-il pas l’être ?), mais il est caractéristique d’une forme de vie humaine, que les animaux non humains n’ont pas, à suivre Wittgenstein, eux qui ne simulent pas.
Le jeu de langage du mensonge est lié, à suivre Wittgenstein, à certaines dispositions proprement humaines. Mais alors qu’en est-il de sa condamnation morale ? Pourquoi serait-il immoral de jouer ce jeu s’il est, en quelque sorte, primitivement humain ? Pourquoi serait-il « contre nature » de mentir, comme le dit Thomas d’Aquin ? Est-ce contre la vérité que va le mensonge, ou contre la sincérité ? Contre le bon usage du langage, mais en quoi dans le mensonge en est-il fait un mauvais usage ? Et pourquoi la sincérité serait-elle alors une vertu ? Ne pourrait-elle pas être une incapacité d’utiliser une possibilité du langage ? Qu’est-ce qui fait de la vérité une exigence morale si le mensonge n’est pas lié à dire la vérité, mais à avoir une certaine intention ?
Le colloque a ainsi un double enjeu. Premièrement, mieux comprendre ce que dit Wittgenstein au sujet du mensonge, et à partir de là sa philosophie de la signification et de la psychologie). Deuxièmement, nous souhaitons mieux comprendre la nature du mensonge lui-même, ses enjeux moraux, anthropologiques et interactionnels, avec Wittgenstein, mais aussi avec des apports d’autres traditions et méthodes (l’ethnométhodologie en particulier).
Séminaire « Wittgenstein » du Département de philosophie et des Archives Poincaré
Organisé par A.C. Zielinska et R. Pouivet
Les 16 et 17 mai 2024, A. C. Zielinska, R. Pouivet et L. Sanzey organisent à Nancy un colloque international intitulé « Wittgenstein et le mensonge ».
À partir des remarques de Wittgenstein au sujet du mensonge, nombreuses à partir des années 1936 et jusqu’à la fin de sa vie, ce sont les liens entre langage, la psychologie et éthique qui seront examinés.
Pour préparer ce colloque, nous proposons à tous les étudiants de philosophie (ou même d’autres disciplines, la psychologie en particulier, mais aussi les sciences du langage), un séminaire d’études de Wittgenstein. Ils seront ainsi préparés pour participer activement au colloque du mois de mai. Et ils connaîtront mieux l’un des philosophes contemporains les plus importants.
Les dates de ce séminaire sont : 15 novembre (10-12, salle 326 au 91, av de la Libération), 22 janvier 2024 (10-12, salle 322 au 91, av de la Libération), séance du 19 février est annulée, 18 mars (10-12, salle 326 au 91, av de la Libération).
La première séance du séminaire (15 novembre 2023) portera sur « l’Argument du langage privé ». Nous invitons les étudiants à lire les remarques 243 à 427 de la première partie des Recherches philosophiques, mais ce seront tout particulièrement les remarques 256 à 262 qui seront étudiés.
De Wittgenstein, nous invitons aussi les étudiants à lire les deux volumes des Remarques sur la philosophie de la psychologie (publiés par Trans-Europ-Repress) et le volume intitulé L’intérieur et l’extérieur (TER) qui correspond au tome II des Derniers écrits sur la philosophie de la psychologie. Mais la première séance du séminaire sera aussi l’occasion d’expliquer comment s’orienter dans Wittgenstein ! (Ce qui n’est pas facile.)
Si vous ne connaissez pas Wittgenstein, plus précisément le « second Wittgenstein » (certains disent que c’est le « troisième », ce séminaire est une occasion inespérée de pouvoir l’étudier !
La Cellule Égalité-Diversité-Inclusion de l'UFR Sciences Humaines et Sociales de Nancy vous invite à une nouvelle séance de son cycle de conférences et de discussions autour des thèmes liés aux discriminations.
Sexisme, violences sexistes et sexuelles, LGBT phobies, racisme, antisémitisme, harcèlement… retrouvons-nous autour de ces notions pour créer un espace d’échange et de partage des recherches.
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Mardi 3 octobre 2023 à 18h30
Campus Lettres et Sciences Humaines de Nancy – Bât G/K, salle K03
Gratuit et ouvert à toutes et tous
Entendre la diversité des voix.
Autour des microaggressions
Conférence de Véronique Lemoine-Bresson et discussion, animée par Anna C. Zielinska.
Qu'est-ce qu'une microagression ?
Vous avez sans doute entendu quelque chose que vous n'avez pas voulu, a propos de vous même ou de quelqu'un d'autre. Quelque chose qui n'était pas trop grave, mais qui vous a suffisamment irrité pour y penser. Parfois, il s'agit de choses répétées, qui deviennent problématiques aussi à cause de leur présence constante. Ces aggressions sont souvent liées à l'appartenance à un groupe identifiable (étrangers, femmes, personnes LGBT ou rouquins!), et ne sont parfois même pas mal intentionnées. C'est la répétition qui, en créant un sentiment de bizarrerie chez celles et ceux qui les entendent, qui créé le problème.
C'est pour décrire ce phénomène que la notion de "microagression" a été inventée. Même si elles semblent très "micro", leurs effets peuvent être tout à fait macro. Parlons-en. Comment les éviter? Comment s'en défendre? Nous en sommes parfois victimes, mais parfois aussi auteurs. Apprenons à les éviter.
Véronique Lemoine-Bresson est maîtresse de conférences travaillant sur la didactique des langues-cultures, laboratoire ATILF. Elle a récemment publié un ouvrage clé pour notre discussion, Développer des compétences interculturelles Promesses et périls d'un dispositif pédagogique (préface de Pascal Tisserant), Harmattan, 2022.
A l'occasion de cet événement, nous commenterons les microagressions recueillies au sein du CLSH – dans notre boite Safe Space placée dans la cafétéria de la BU – depuis quelques mois.
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La Cellule Égalité-Diversité-Inclusion de l'UFR Sciences Humaines et Sociales de Nancy a pour objectif de lutter contre les discriminations principalement fondées sur le sexe, l’origine ethnique, la religion, le handicap, l’âge, l'identité de genre ou l’orientation sexuelle. Elle est constituée de personnels enseignants, administratifs et d’étudiants. Elle se réunit régulièrement pour proposer et mettre en place des événements autour des thèmes liés aux discriminations. C’est aussi un relai vers des services susceptibles de venir en aide aux victimes ou témoins de harcèlement ou de discriminations.
Evénements EDI en automne 2023
13 septembre 2023 (mercredi) à 18h30 – Cinéma & philosophie : "Her" de Spike Jonze (2013)
3 octobre 2023 – Conférence EDI: Entendre la diversité des voix. Autour des microaggressions
fin 2023 (date à confirmer) – Conférence EDI: Comment cesser l'indifférence – autour du dispositif pHARe : un programme de lutte contre le harcèlement à l'école.
Coordination: Anna C. Zielinska pour la cellule EDI SHS Nancy
Psychologie politique : entre philosophie et passions (P4)
Séminaire mensuel à l'Université de Lorraine, inauguré en septembre 2019.
https://seminairep4.wordpress.com/
Political psychology: between passions and philosophy (P4)
Monthly seminar at Lorraine University, Nancy, France
Andrew Feenberg
Simon Fraser University de Vancouver
Herbert Marcuse, Marx, Freud & la psychologie du fascisme
9 octobre 2023, 18h30 (CEST / heure de Paris), en ligne – inscrivez-vous ici pour recevoir le code de connexion
Programme 2023-2024
Psychologie politique – retour sur la psychologie politique du fascisme
Depuis la publication de The Mass Psychology of Fascism en 1933 (Wilhelm Reich), et de Le viol des foules par la propagande politique en 1939 (Sergei Chakhotin), la seduction par le fascisme est devenu un problème philosophique qui requiert par son essence une approche dépassant l’approche monodisciplinaire.
En incluant un retour sur la critique de Gustav Le Bon par Freud, en passant par le “freudo-marxisme” de l’école de Francfort (où la pensée fasciste a été analysée notamment par T. Adorno ou E. Fromm), mais aussi par les recherches en psychologie sociale dans la tradition cognitiviste associée aux travaux de Stanley Milgram, nous aimerions cette année explorer les différentes analyses de la pensée totalitaire, ou de la psychologie de groupes tout simplement, dans la mesure où les recherches sur ces deux champs semblent sont souvent marquées par la stupéfaction de chercheurs devant la différence entre la réflexion individuelle et collective. Nous allons à cette occasion relire aussi W. Lippmann, S. Ash ou G. Allport, pour évaluer leur pertinence face aux transformations contemporaines.
Il va de soi que les explications psychologiques risquent d’être stériles, voire trompeuses, si elles ne prennent pas en compte les facteurs sociaux inclus dans l’analyse. C’est cette complexité que nous tenterons d’examiner de façon critique avec différents intervenants. Nous leur poserons également la question de savoir lesquelles parmi ces approches historiques peuvent avoir encore de la pertinence aujourd’hui.
- 9 octobre 2023 – Andrew Feenberg (Simon Fraser University de Vancouver, sur Herbert Marcuse)
- 13 novembre 2023 – Aurélia Peyrical (Université Paris Nanterre, sur Adorno et la personnalité autoritaire)
- 4 décembre 2023 – Paul Zawadzki (Université Paris I Panthéon Sorbonne, sciences politiques, au sujet d'Erich Fromm)
- 15 janvier 2024 – François Bafoil (Sciences Po CERI, "Psychologie politique du populisme")
- 11 mars 2024 – Andrzej Leder (Université de Varsovie, "Fascism and the symbolic capital")
- 2 avril 2024 (mardi exceptionnellement) – Claire Pages (Université de Tours, "Les dix ans de l'Institut psychanalytique de Berlin (1920-30)")