Mercredi 25 novembre 2020 - 18:30 - en ligne

 

L’association des étudiant.e.s de philosophie SOPHIA a le plaisir de vous convier à un premier événement en ligne. L’objet de cet événement portera sur la présentation du livre Animal Radical de Jérôme Segal (maître de conférence en histoire à l’université Paris-Sorbonne, chercheur et journaliste à Vienne, en Autriche, membre du parti animaliste), qu’il présentera lui-même. Cette conférence sera suivie d’une discussion à laquelle vous pourrez tou.te.s participer.

Faut-il repenser notre rapport aux animaux ?

– discussion avec Jérôme Segal

le 25 novembre à 18h30. 

L'enregistrement diponible en cliquant ici

Page facebook de l'événement

Résumé de Animal Radical :

"L’antispécisme – la lutte contre toute discrimination fondée sur l’appartenance à une espèce animale – est plus explicitement politique que le végétarisme ou le véganisme, qui sont essentiellement des modes de vie. Dès la fin du XIXe siècle, des communautés végétariennes et des groupes de pression ont lutté contre l’exploitation des animaux, mais c’est en Grande-Bretagne, au milieu du XXe siècle, qu’une autre forme de militantisme radical est née, notamment avec la création du Front de libération animale (ALF).

Le présent ouvrage remonte aux origines de la cause animale et analyse la diversité des mouvements qui s’en réclament en étudiant de plus près l’antispécisme en France, au Canada et en Israël. L’auteur y aborde les points les plus sensibles de ce discours, tels que la comparaison entre les abattoirs et les centres d’extermination ou encore les liens avec l’esclavage et le sexisme. Il traite aussi du veganwashing, qui consiste à utiliser le véganisme pour occulter des injustices. L’ouvrage évalue ainsi les progrès de la cause animale et, plus globalement, de l’ouverture de nos sociétés aux questions liées à notre rapport aux animaux. Il a été écrit par un militant antispéciste, mais il ne s’agit pas d’un manifeste. C’est un portrait honnête fondé sur une trentaine d’entretiens et qui ne craint pas d’aborder les côtés moins reluisants du mouvement."
(https://luxediteur.com/catalogue/animal-radical/)

 

Jeudi 26 novembre 2020 - 16:00 - en ligne

 

L'association SOPHIA des étudiant-e-s en philosophie est heureuse de vous inviter cette année encore à son

Séminaire de méthodologie consacrée à la recherche en philosophie.

Vous voulez savoir comment écrire son mémoire de Master ? Ce que signifie "faire une thèse" ? Comment faire de la recherche en philosophie ?
Toutes ces questions, il faut se les poser dès la première année. Nous vous en parlerons, étudiant-e-s, ancien-ne-s étudiant-e-s et enseignant-e-s du département, et écouterons vos interrogations relatives à ces activités.

Nous sommes heureux-ses de vous inviter à la première séance de ce séminaire le jeudi 26 novembre à partir de 16h en ligne.

Page facebook de l'événement 

Programme 

16h : exposés d’enseignant-e-s du département.
1) la méthodologie du mémoire de Master par Baptiste Mélès ;
2) retour de Julia Beauquel sur son parcours et ses derniers travaux.

17h : exposé par Julien Borgeon des outils Word (astuces sur la mise en page) et Zotero (logiciel de gestion bibliographique).

17h30 : exposés d’ancien-ne-s étudiant-e-s ayant récemment soutenu leurs mémoires de Masters.

  • Hugo Rimeur, "La question de la référence dans les sciences de la conservation"
  • Clara Begon, "Quelle place a la philosophie morale dans le contexte biomédical ?"
  • Raphaël Derobe, ''Les Idées chez Kant : Caractéristiques, fondements et usages"
  • Nadja Harrabeli, "La liberté chez Ruwen Ogien et dans la tradition du libéralisme"
  • Camille Guiardel, autour de l'article "The metaproblem of consciousness" de D. Chalmers

Chaque exposé est suivi d’une discussion avec les étudiant-e-s connecté-e-s, qui sont libres de poser toutes leurs questions aux enseignant-e-s et ancien-ne-s étudiant-e-s présent-e-s.

La séance est ouverte à tout-e-s les étudiant-e-s du département (Licences et Masters). Mais il n’y a absolument aucune obligation à rester tout le long de la séance. Vous êtes totalement libres de choisir à quel(s) exposé(s) venir, et pouvez repartir quand vous le souhaitez.
Nous encourageons les Licences à assister au moins à la première partie de la séance (qui commence à 16h), qui sera susceptible de les éclairer sur leur parcours professionnel et répondra à toutes leurs questions sur la recherche en philosophie.

Si les deux heures suivantes sont également ouvertes à toutes et tous, nous encourageons les Masters, en particulier, à y assister. Les outils méthodologiques exposés sont d’une utilité cruciale pour le bon déroulement de la rédaction du mémoire de Master, et les exposés des ancien-ne-s étudiant-e-s précieux : ils retracent le parcours de cet exercice difficile, de ses débuts à la soutenance, en passant par les difficultés, solutions et joies inhérentes à sa rédaction.

En espérant vous retrouver nombreuses et nombreux pour cette première séance un peu particulière - en chaussons, depuis chez nous !

Lundi 16 novembre 2020 - 20:00 - en ligne

David Graeber – séminaire de lecture informel

Le département de philosophie de l'Université de Lorraine vous invite chaleureusement à la première séance du séminaire de lecture consacré aux travaux de David Graeber, anthropologue politique, économiste et militant anarchiste.  

Lors de cette première séance, nous allons avoir une discussion autour du texte suivant, que nous vous invitons à lire en avance :  

La démocratie des interstices. Que reste-t-il de l'idéal démocratique ?

in Revue du MAUSS 2005/2 (no 26), 41-89

Lundi 16 novembre 2020, à 20h00, en ligne

Pour participer à cette séance (et recevoir des informations sur les suivantes), veuillez vous inscrire en cliquant ici.

Page facebook du séminaire.

David Graeber (1961-2020) était à la fois un chercheur très prolifique et une des figures principales du mouvement Occupy Wall Street. Plusieurs de ses ouvrages ont été traduits en français. 

  • Pour une anthropologie anarchiste [« Fragments of an Anarchist Anthropology »], Brooklyn, Lux Éditeur, 2006
  • Dette : 5000 ans d'histoire [« Debt: The First 5000 Years »], Paris, Les liens qui libèrent, 2013
  • La Démocratie Aux Marges, Lormont, Le Bord de l'eau, 2014 ; reprise de l'article paru en 2005 dans le n°26 de la Revue du MAUSS.
  • Comme si nous étions déjà libres [« The Democracy Project : A History, a Crisis, a Movement »], Montréal (Québec)/Arles, Lux Éditeur, 2014
  • Des fins du capitalisme : Possibilités I [« Possibilities: Essays on Hierarchy, Rebellion, and Desire »], Paris, Payot, 2014
  • Bureaucratie, l'utopie des règles [« The Utopia of Rules: On Technology, Stupidity, and the Secret Joys of Bureaucracy »] (trad. de l'anglais), Paris, Les liens qui libèrent, 2015
  • Bullshit jobs [« Bullshit Jobs: A Theory »], Paris, Les liens qui libèrent, 2018
  • Les Pirates des Lumières : ou la véritable histoire de Libertalia, Libertalia, 2019
Vendredi 6 novembre 2020 - 20:00 - en ligne

 

Sciences Po Paris, le campus franco-allemand à Nancy & le département de philosophie de l'Université de Lorraine vous invitent à la septième table ronde virtuelle :

La liberté d'expression aujourd'hui

Date: vendredi 6 novembre 2020, 20h00

Page facebook de l'événement.

L'enregistrement de la réunion sur youtube.

Comment enseigner la liberté d’expression ? Quelles sont ses éléments non négociables? Nous ne sommes pas les premiers ni les seuls à poser ces questions, mais elles sont essentielles et les termes du dialogue sont en train de se redéfinir aujourd'hui. Nous voudrions en parler avec vous.

La table ronde a réuni, pour cette séance :

  • Hakim El Karoui, fondateur de l’Association musulmane pour l’Islam de France
  • Monique Canto-Sperber, philosophe 
  • Nicolas Mathieu, écrivain, auteur notamment du livre "Leurs enfants après eux" (Prix Goncourt 2018)

Accompagné-e-s par les organisatrices de cette série de rencontres :

  • Aurélie Filippetti, professeure agrégée à Sciences Po Paris, ancienne députée de Moselle et ancienne Ministre de la Culture
  • Anna C. Zielinska, philosophe, maitresse de conférences à l'Université de Lorraine

Quelques textes récents qui nous paraissent essentiels pour ce débat

Une bibliographie supplémentaire pertinente 

 

La table ronde se situe dans le prolongement du cours "Abécédaire des idées politiques" d'Aurélie Filippetti et d'Anna Zielinska. Si nous faisons cette discussion en public, c'est parce que nous voulons vous entendre sur les questions qui nous interrogent! Rejoignez nous, et parlez avec nous.

 

Jeudi 17 décembre 2020 - 18:30 - en ligne

Nous vous invitons à un débat philosophique organisé par le département de philosophie de l'Université de Lorraine et l'Association SOPHIA, en coopération avec le Musée des Beaux Arts à Nancy.

« Margot l’enragée ou Mad Meg est une artiste engagée politiquement, ouvertement féministe, écologiste et décoloniale, elle nous fait réfléchir à travers ses dessins au monde patriarcal et capitaliste dans lequel nous vivons » – la nouvelle exposition au Musée des Beaux Arts à Nancy interroge.

C'est notamment l’image qu'elle donne de la masculinité qui ne laisse pas indifférent, et pose la question de la possibilité et des limites de l'engagement des hommes dans la critique du patriarcat.

Nous voudrions réfléchir davantage à cette exposition. Nous vous invitons donc à un débat, organisé par les étudiant-e-s de philosophie à l’Université de Lorraine et l'Association SOPHIA, intitulé :

Dénoncer le patriarcat avec l'exposition Margot l'enragée.

Les hommes peuvent-ils être féministes?

Il aura lieu jeudi 17 décembre 2020, à 18h30, en ligne

Inscrivez-vous ici pour participer à l'événement (le changement a été dait dans le contexte du confinement annoncé le 27 octobre).

Evenement facebook

Mercredi 9 décembre 2020 - 18:00 - G04 & en ligne

Le cycle des

Grandes Conférences des Archives Henri Poincaré

est conçu comme un espace de rencontre entre chercheurs et grand public. Il couvre de nombreux champs disciplinaires : philosophie, épistémologie, éthique, histoire des sciences et des techniques, histoire des institutions, sociologie des sciences et des organisations, etc.

Le 9 décembre 2020 à 18h00 nous vous invitons dans ce cadre à écouter l'exposé présenté par

Laurent Jaffro 

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne & Institut universitaire de France

« Une approche épistémologique du goût esthétique »

Enregistrement de la conférence :  https://youtu.be/PF87moHPQIM

Pour l'évenement facebook – cliquez ici.

Résumé 

Le débat pour ou contre le réalisme esthétique est de nature métaphysique, ou du moins concerne la sémantique et l’ontologie des évaluations esthétiques. Plutôt que d’emprunter directement cette voie controversée, une approche prudente consiste à faire le détour par l’épistémologie des évaluations esthétiques. En prêtant attention aux modalités de la justification des préférences esthétiques, au rôle que jouent dans cette justification des raisons d’apprécier, à la gradualité de la rationalisation du goût, et en s’interrogeant sur les faits artistiques qui fournissent ces raisons des valorisations esthétiques, on peut atténuer, sinon surmonter, certaines grandes oppositions qui structurent la théorie esthétique depuis le dix-huitième siècle, comme celle du cognitivisme et du subjectivisme. L’exposé montrera comment l’enquête indissolublement historique et analytique conduite dans La Couleur du goût. Psychologie et esthétique au siècle de Hume, prétend éclairer ces questions.

Publications philosophiques importantes de Laurent Jaffro :
Le Sens moral. Une histoire de la philosophie morale de Locke à Kant, éd. L. Jaffro, Paris, PUF, coll. Débats philosophiques, 2000.

Croit-on comme on veut ? Histoire d'une controverse, dir. L. Jaffro, Paris, Vrin, coll. Analyse et philosophie, 2013

La Couleur du goût. Psychologie et esthétique au siècle de Hume, Paris, Vrin, coll. Essais d'art et de philosophie, 2019

Cf. la conversation entre Laurent Jaffro et André Charak

Lundi 7 juin 2021 - 18:30 - en ligne

Nous vous invitons à la cinquième séance d'un séminaire pluridisciplinaire organisé par
– Archives Henri Poincaré - Philosophie et Recherches sur les Sciences et les Technologies
– laboratoire INTERPSY
– Institut François Gény

Psychologie politique. Entre philosophie et passions (P4)

Political psychology: between passions and philosophy (P4)
Monthly seminar at the Lorraine University, Nancy, France


Phil Hutchinson

Political Dimensions of Shame

Dimensions politiques de la honte

Lundi 7 juin 2021, à 18h30, sur Zoom

Pour vous participer à cette séance, veuillez vous inscrire en cliquant ici.
L'exposé et la discussion auront lieu en anglais.

Both the lecture and the discussion will be in English, and will take place entirely online. It will start at 6:30 PM (Paris time), on Monday, June 7, 2021.
To register, please click here

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L'exposé sera suivi d'une discussion avec le public.

Phil Hutchinson est philosophe, il enseigne la psychologie philosophique appliquée à l’Université métropolitaine de Manchester au Royaume Uni. 

Hutchinson est auteur de l’ouvrage Shame and Philosophy. An Investigation in the Philosophy of Emotions and Ethics (2008). Ses recherches actuelles sont menées notamment sur la question de la honte et de la stigmatisation (en s’intéressant tout particulièrement à la santé sexuelle et à la VIH), la phénoménologie du placebo, et les façons non-représentationnalistes de saisir l’activité de l’esprit et la cognition (via l'ethnométhodologie entre autres).
Il a travaillé sur Wittgenstein, sur l’éthique, la philosophie politique, philosophie des sciences sociales et du cinéma.


Le séminaire P4 – présentation

https://seminairep4.wordpress.com/

La psychologie politique est une discipline qui, dès ses origines, se conçoit comme pluridisciplinaire : ce projet propose donc la mise en place d’un séminaire interdisciplinaire et exploratoire autour des questions sollicitées par ce champ de recherche qui ne fait que commencer à se développer. La philosophie sociale, approche aujourd’hui dominante en philosophie politique en France, se concentre sur des aspects systémiques de la société qui déterminent en grande partie la psychologie des individus. Cette approche qui nous paraît structurante mérite à notre avis d’être complétée par une autre, plus intéressée par la psychologie individuelle, par la compréhension de sa complexité, éclairée par diverses théories (épistémologie, morale, théories politiques enfin), et par des facteurs personnels, influençant la réception des composantes théoriques.

Nous voudrions mettre en œuvre nos compétences croisées en philosophie, psychologie, droit et politique, pour explorer le champ – la psychologie politique – dont les évolutions contemporaines ne cessent de nous interroger.

Le séminaire est organisé sous les auspices de la Société française pour la philosophie et la théorie juridiques et politiques – SFPJ.

Programme 2020-2021

  • 5 octobre 2020 – Didier Fassin (Princeton University / Collège de France), « Que peut-on apprendre des théories du complot? » (en ligne)
  • 2 novembre 2020 – Virginie Bonnot & Lola Girerd (Laboratoire de psychologie sociale, Université de Paris), « Psychologie sociale de l’action collective : antécédents et barrières à l’engagement » (en ligne)
  • 7 décembre 2020 – Phil Hutchinson (Manchester Metropolitan University), « Political dimensions of shame » (en ligne)
  • 11 janvier 2021 – Michal Bilewicz (Warsaw University), « Hate speech: social, psychological and political consequences » (en ligne)
  • 1 février 2021 – Vincent Berthet (Université de Lorraine), « L’apport des sciences du comportement à la psychologie politique : le cas du comportement de redistribution » (en ligne & en présence)
  • 1 mars 2021 – Lou Safra (Centre de recherches politiques de Sciences Po / CEVIPOF), « L’apport de la psychologie évolutionniste à l’étude et à la compréhension des comportements politiques »
  • 12 avril 2021 – Raphaël Künstler (ERRAPHIS, l’Université Toulouse – Jean Jaurès)

Organisation

Anna C. Zielinska, MFC au département de philosophie & chercheuse aux Archives Henri Poincaré – Philosophie et Recherches sur les Sciences et les Technologies & Romain Lebreuilly, MCF au département de psychologie & chercheur au laboratoire InterPsy, en collaboration avec Frédéric Géa, professeur de droit & chercheur à l’Institut François Geny. 

Lundi 11 janvier 2021 - 18:30 - en ligne

Nous vous invitons à la cinquième séance d'un séminaire pluridisciplinaire organisé par
– Archives Henri Poincaré - Philosophie et Recherches sur les Sciences et les Technologies
– laboratoire INTERPSY
– Institut François Gény

Psychologie politique. Entre philosophie et passions (P4)

Political psychology: between passions and philosophy (P4)
Monthly seminar at the Lorraine University, Nancy, France


Michal Bilewicz

Hate speech: social, psychological and political consequences

Discours de haine: conséquences sociales, psychologiques et politiques

Lundi 11 janvier 2021, à 18h30, sur Zoom

Pour participer à cette séance, veuillez vous inscrire en cliquant ici.
L'exposé et la discussion auront lieu en anglais.

Both the lecture and the discussion will be in English, and will take place entirely online. It will start at 6:30 PM (GTM+1), on Monday, January 11, 2021.
To register, please click here

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En français

Michał Bilewicz est un psychologue social, essayiste, professeur à l'Université de Varsovie en Pologne. Il est directeur du Centre de recherche sur les préjugés à l'Université de Varsovie

Il a dirigé et co-dirigé plusieurs ouvrages, notamment « The Psychology of Conspiracy » (2015). Ses travaux sur les préjugés et les stéréotypes ont réellement contribué à mieux comprendre les dynamiques de contagion se produisant dans les discours de haine. Il a aussi travaillé sur la psychologie de la consommation de la viande.

In English

Michał Bilewicz is a social psychologist, writer, professor at the University of Warsaw in Poland. He is the head of the Center for Research on Prejudice at the University of Warsaw.

He has edited and co-edited several books, including “The Psychology of Conspiracy” (2015). His work on prejudices and stereotypes has genuinely contributed to a better understanding of the dynamics of contagion occurring in hate speech. He also worked on the psychology of meat consumption.


Le séminaire P4 – présentation

https://seminairep4.wordpress.com/

La psychologie politique est une discipline qui, dès ses origines, se conçoit comme pluridisciplinaire : ce projet propose donc la mise en place d’un séminaire interdisciplinaire et exploratoire autour des questions sollicitées par ce champ de recherche qui ne fait que commencer à se développer. La philosophie sociale, approche aujourd’hui dominante en philosophie politique en France, se concentre sur des aspects systémiques de la société qui déterminent en grande partie la psychologie des individus. Cette approche qui nous paraît structurante mérite à notre avis d’être complétée par une autre, plus intéressée par la psychologie individuelle, par la compréhension de sa complexité, éclairée par diverses théories (épistémologie, morale, théories politiques enfin), et par des facteurs personnels, influençant la réception des composantes théoriques.

Nous voudrions mettre en œuvre nos compétences croisées en philosophie, psychologie, droit et politique, pour explorer le champ – la psychologie politique – dont les évolutions contemporaines ne cessent de nous interroger.

Le séminaire est organisé sous les auspices de la Société française pour la philosophie et la théorie juridiques et politiques – SFPJ.

Programme 2020-2021

  • 5 octobre 2020 – Didier Fassin (Institute for Advanced Study, Princeton / Collège de France), « Que peut-on apprendre des théories du complot? » (en ligne)

  • 2 novembre 2020 – Virginie Bonnot & Lola Girerd (Laboratoire de psychologie sociale, Université de Paris), « Psychologie sociale de l’action collective : antécédents et barrières à l’engagement » (en ligne)

  • 11 janvier 2021 – Michal Bilewicz (Warsaw University), « Hate speech: social, psychological and political consequences » (en ligne)

  • 1 février 2021 – Vincent Berthet (Université de Lorraine), « L’apport des sciences du comportement à la psychologie politique : le cas du comportement de redistribution » (en ligne & en présence)

  • 1 mars 2021 – Lou Safra (Centre de recherches politiques de Sciences Po / CEVIPOF), « L’apport de la psychologie évolutionniste à l’étude et à la compréhension des comportements politiques » (en ligne & en présence)

  • 12 avril 2021 – Raphaël Künstler, « Psychologie sociale et génocide : l’expérience de Stanley Milgram permet-elle de résoudre le problème des bourreaux ordinaires ? »

  • 3 mai 2021 – Pierre Fasula (Université Paris I Panthéon-Sorbonne), « Du ressentiment en politique »

  • 7 juin 2021 – Phil Hutchinson (Manchester Metropolitan University), « Political dimensions of shame » (en ligne)

Organisation

Anna C. Zielinska, MFC au département de philosophie & chercheuse aux Archives Henri Poincaré – Philosophie et Recherches sur les Sciences et les Technologies & Romain Lebreuilly, MCF au département de psychologie & chercheur au laboratoire InterPsy, en collaboration avec Frédéric Géa, professeur de droit & chercheur à l’Institut François Geny. 

Lundi 2 novembre 2020 - 18:00 - zoom

Nous vous invitons à cette sixième séance du séminaire

Psychologie politique : entre philosophie et passions (P4)

qui commencera par un exposé de

Virginie Bonnot

MCF HDR en psychologie sociale, Laboratoire de psychologie sociale, Université de Paris

Lola Girerd 

doctorante en psychologie, Laboratoire de psychologie sociale, Université de Paris

qui sera suivi d’un temps de discussion avec le public. 

Lundi 2 novembre 2020, à 18h00, sur Zoom

Cette séance du séminaire aura lieu entièrement en ligne (zoom). Pour vous y participer, veuillez vous inscrire ici en cliquant sur ce lien.    

Psychologie sociale de l’action collective : antécédents et barrières à l’engagement.

En psychologie sociale l’action collective est définie comme une action menée individuellement (e.g., signer une pétition) ou collectivement (e.g., participer à une manifestation), au nom d’un groupe, dans le but de défendre et améliorer la situation de ce groupe dans la société.

Les modèles accordent un rôle central à l’identité sociale, et plus particulièrement à l’identité politisée (e.g., féministe), pour prédire l’engagement dans l’action collective (i.e., modèles basés sur la théorie de l’identité sociale). Les recherches présentées s’interrogeront sur les obstacles, en particulier d’ordre idéologique, à l’action collective menée par les femmes en faveur de leur groupe.

https://seminairep4.wordpress.com/2020/09/03/bonnot-girerd/

Lundi 5 octobre 2020 - 18:30 - zoom

Nous vous invitons à la cinquième séance du séminaire Psychologie politique : entre philosophie et passions (P4), qui commencera par un exposé de Didier Fassin, anthropologue, sociologue et médecin, professeur de sciences sociales à l’Institute for Advanced Study à Princeton, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (centre Iris), et professeur de santé publique au Collège de France. Son exposé sera suivi d’un temps de discussion avec le public. 

Didier Fassin

Lundi 5 octobre 2020, à 18h30, sur Zoom

https://seminairep4.wordpress.com/2020/09/06/didier-fassin-5-oct-2020/

Cette séance du séminaire aura lieu entièrement en ligne (zoom). Pour vous y participer, veuillez vous inscrire en cliquant sur ce lien.  Cf. aussi l’événement facebook.

Que peut-on apprendre des théories du complot?

Parmi plusieurs ouvrages de Didier Fassin, notons quelques titres particulièrement pertinents pour le thème du séminaire:

  • Quand les corps se souviennent. Expérience et politiques du sida en Afrique du sud , La Découverte, Paris, 2006
  • De la question sociale à la question raciale ? Représenter la société française (avec Eric Fassin), La Découverte, 2006
  • L’empire du traumatisme. Enquête sur la condition de victime (avec R. Rechtman), Flammarion, Paris, 2007
  • La raison humanitaire. Une histoire morale du temps présent , Paris:Hautes Études–Gallimard – Seuil, 2010
  • La Force de l’ordre. Une anthropologie de la police des quartiers , Paris: Le Seuil, collection La Couleur des idées, 2011
  • Moral Anthropology. A Companion, Malden, Wiley-Blackwell, 2012
  • L’Ombre du monde. Une anthropologie de la condition carcérale , Paris: Seuil, 2017
  • Writing the World of Policing. The Difference Ethnography Makes, Chicago, The University of Chicago Press, 320 p., 2017
Lundi 14 septembre 2020 - 18:30 - G04

Le département de philosophie de l'Université de Lorraine, Nancy
& les Archives Henri Poincaré
sont heureux de vous inviter à la dix-huitième séance d’une série de projections autour du thème :
"La vie et la mort au cinéma"

Bilindness

L'Aveuglement

(Japon, Brésil, Canada, 2008)
Réal. Fernando Meirelles

La projection sera suivie d’une discussion animée par

Samuel Nowakowski (LORIA / infocom)

Et Anna C. Zielinska (Archives Poincaré / philosophie)

14 septembre 2020

(lundi – c'est exceptionnel ! On retrouve les mercredis très rapidement) à 18h30
CLSH, 23 Boulevard Albert 1er, 54000 Nancy
Bât. G, salle G04
VOSTF
événement facebook

Le film est une adaptation du roman homonyme de José Saramago (prix Nobel de littérature).

Le film (et le roman) parle d'une épidémie massive – et inexpliquée – de cécité. C’est une œuvre apocalyptique mais il suffit de lire une phrase d’introduction pour comprendre qu’il ne s’agit pas de l’histoire d’une maladie physique. La cécité volontaire, la mauvaise foi sartrienne, l’aveuglement, permettent de réfléchir sur les choix et les inerties qui se retrouvent dans la société actuelle.

Un film-prétexte pour parler de l’expérience unique que nous sommes en train de vivre actuellement.

Nous voulons commencer cette année académique avec vous, avec autant de lucidité que possible mais surtout – accompagné-e-s (et masqué-e-s!)

Organisation: anna.zielinska@univ-lorraine.fr
Entrée libre et gratuite
 

Mercredi 23 septembre 2020 - 18:00 - G04

Le cycle des

Grandes Conférences des Archives Henri Poincaré

est conçu comme un espace de rencontre entre chercheurs et grand public. Il couvre de nombreux champs disciplinaires : philosophie, épistémologie, éthique, histoire des sciences et des techniques, histoire des institutions, sociologie des sciences et des organisations, etc.

Le 23 septembre 2020, nous vous invitons dans ce cadre à écouter l'exposé présenté par

Kai Wehmeier

(University of California, Irvine)

« Dans quel sens les modalités sont-elles des quantificateurs ? »

Lieu: Nancy, Université de Lorraine, Campus Lettres et Sciences Humaines de l'Université de Lorraine, place Godefroy de Bouillon, bâtiment G, salle G04, rez-de-chaussée.

La conférence sera transmise en ligne (et si la pandémie persiste, elle se déroulera exclusivement en ligne) – inscrivez-vous ici pour recevoir les codes de connexion :
https://forms.gle/fYyt6bM2hb7PSAnx6

Pour l'évenement facebook – cliquez ici.

Résumé

On entend souvent la platitude concernant le fait que les opérateurs modaux ne sont que des quantificateurs sur des mondes possibles. Certes, les règles sémantiques gouvernant les modalités utilisent des quantificateurs dans le métalangage ; pourtant, la pertinence de cette observation n'est pas tout à fait évidente, et les traductions connues entre des langages modaux et des langages de premier ordre n'étaient pas l'identification des modalités avec des quantificateurs standards. Après une brève discussion au sujet de la notion de variante notationnelle, j'introduirai un nouveau genre de quantificateur que j'appelle “quantificateur d’accessibilité” dont je montrerai que les modalités y correspondent précisément.

Mercredi 18 novembre 2020 - 18:00 - en ligne

Le cycle des

Grandes Conférences des Archives Henri Poincaré

est conçu comme un espace de rencontre entre chercheurs et grand public. Il couvre de nombreux champs disciplinaires : philosophie, épistémologie, éthique, histoire des sciences et des techniques, histoire des institutions, sociologie des sciences et des organisations, etc.

Le 18 novembre 2020, nous vous invitons dans ce cadre à écouter l'exposé présenté par

Jean-Jacques Kupiec

(Systems Biology Group Lab / Biologie des Systèmes, l'Université La Sapienza, Rome)

« Et si le vivant était anarchique ? »

La conférence a été enregistrée – vous pouvez la consulter ici

Pour l'évenement facebook – cliquez ici.

Résumé
Le déterminisme a toujours dominé en biologie. Avec la génétique et la biologie moléculaire, le vivant a été conçu comme la réalisation d'un ordre codé dans le génome, toute l’activité cellulaire étant supposée dirigée par le programme génétique. Cette vision doit être remise en cause. D’une part, la génétique oscille depuis ses origines entre une version forte (un gène détermine un caractère d’un être vivant) et une version faible, de nos jours appelée « épigénétique » (le déterminisme du gène est tempéré par d’autres facteurs dont l’environnement). Les biologistes sont pris entre ces deux versions de la génétique, dont la coexistence a pour effet de la transformer en une idéologie infaillible. D’autre part, on a trouvé du désordre partout où l'ordre (le programme) était censé régner dans le vivant, y compris dans le fonctionnement des gènes. Il est temps d’accepter la part anarchique du vivant, c’est-à-dire la variation aléatoire qui en est la propriété première et d’en tirer les conséquences. Il n’existe aucun ordre biologique intrinsèque qui déterminerait la vie. Les êtres vivants ne sont pas des sociétés centralisées de cellules obéissant aux ordres du génome ou de l’environnement, mais des communautés de cellules anarchistes actrices de leur destin, grâce au hasard qu’elles utilisent à leur profit.

Publications importantes de Jean-Jacques Kupiec :
* Et si le vivant était anarchique ?, Paris, Editions Les Liens qui Libèrent, 2019.
* avec Pierre Sonigo, Ni Dieu ni gène : pour une autre théorie de l'hérédité, Paris, Seuil, coll. « Science Ouverte », 2000.
* L'Origine des individus, Paris, Fayard, coll. « Le Temps des Sciences », 2008.

Cf. Interview : Génétique : « Il faut renoncer aux lois de Mendel »

Pour d'autres conférences, allez surl le site des Archives Henri-Poincaré - Philosophie et Recherches sur les Sciences et les Technologies (AHP-PReST)

Mercredi 21 octobre 2020 - 18:00 - G04 & en ligne

Le cycle des

Grandes Conférences des Archives Henri Poincaré

est conçu comme un espace de rencontre entre chercheurs et grand public. Il couvre de nombreux champs disciplinaires : philosophie, épistémologie, éthique, histoire des sciences et des techniques, histoire des institutions, sociologie des sciences et des organisations, etc.

Le 21 octobre 2020, nous vous invitons dans ce cadre à écouter l'exposé présenté par 

Andrew Arana 

(Département de philosophie, Université de Lorraine)

« Le fini et l’infini : perspective occidentale, perspective japonaise »

Lieu: Nancy, Université de Lorraine, Campus Lettres et Sciences Humaines de l'Université de Lorraine, place Godefroy de Bouillon, bâtiment G, salle G04, rez-de-chaussée.

La conférence sera transmise en ligne (et si la pandémie persiste, elle se déroulera exclusivement en ligne) – inscrivez-vous ici pour recevoir les codes de connexion :
https://forms.gle/fYyt6bM2hb7PSAnx6

Pour l'évenement facebook – cliquez ici

Résumé 

Le finitisme est la préférence pour les inférences finies effectives sur les objets concrètes (par exemple, les signes numériques) en mathématiques. Développée et défendue par Hilbert, cette préférence vise aux démonstrations finies de la consistence de théories mathématiques infinies, y compris larithmétique et la théorie des ensembles. Hilbert dit que ces démonstrations justifieraient notre usage des mathématiques infinies, malgré notre nature finie. Cependant, Gödel a démontré que cet espoir n’est pas possible de la manière envisagée par Hilbert, en prouvant qu’une théorie arithmétique ne peuvent pas démontrer sa propre consistance. Donc pour prouver la consistance de l’arithmétique, il faut utiliser des éléments et méthodes non arithmétiques. Mais il reste possible que ces extensions non arithmétiques de l’arithmétique peuvent être finitistes. Cette question concerne la nature du fini et la nature finitiste de notre pensée. 

Dans cette conférence je me concentre sur une réponse à cette question par le logicien japonais Gaisi Takeuti, un théoricien de la démonstration du premier rang. Cette réalisation est particulièrement interessante parce qu'elle est ancrée dans ses études de Hilbert et Bernays, et donc finalement de Kant, mais aussi dans l'école de Kyoto de la philosophie japonaise. Contrairement à la conception occidentale standard, selon laquelle il existe un grand abîme entre le fini et l'infini, dans la philosophie japonaise les deux se mêlent. Dans l'école de Kyoto, Kitaro Nishida (le philosophe japonais le plus célèbre du XXème siècle) a développé ce rapport dans les mathématiques et la logique, et ensuite plus globalement, utilisant ses lectures occidentales (y compris Kant, Dedekind et Poincaré) et ses pensées de la tradition bouddhiste de l'école de Kegon. Nous montrons que Takeuti était bien influencé par Nishida, et que cette influence donne forme au finitisme de Takeuti. Je vais montrer que le projet de Takeuti est une vraie rencontre des traditions occidentales et orientales, en mathématiques, logique, et philosophie.
 
Andrew Arana est professeur (depuis 2020) à l'Université de Lorraine, après avoir été maître de conférences à l'Université Paris I Panthéon Sorbonne. Il est philosophe des mathématiques et logicien. 
 
Mercredi 30 septembre 2020 - 18:30 - G04 + zoom

Nous vous invitons à une conférence-débat organisée par le Département de philosophie de l'Université de Lorraine et les Archives Henri Poincaré - Philosophie et Recherches sur les Sciences et les Technologies.

Pendant cette rencontre, le philosophe

Roger POUIVET

(Université de Lorraine)

fera une présentation (en français) intitulée:

Pourquoi être sage ?

Resumé:
L’éthique intellectuelle, une épistémologie des vertus (Vrin, 2020) propose de rompre avec l'épistémologie moderne, en retrouvant certains aspects de la philosophie antique et de la philosophie médiévale. Elle mettaient la sagesse et non la justification ou l’évidence au centre de notre vie intellectuelle. Celle-ci n’est pas séparable de notre vie morale. L’épistémologie se fonde sur une métaphysique des personnes, comprise comme une réflexion sur la sorte d’êtres que nous sommes - ni des anges ni des bêtes, mais des êtres intermédiaires, à la fois immatériels et matériels. Nos vertus nous réalisent au mieux ; nos vices, y compris intellectuels, nous corrompent. Ainsi, notre vie est intellectuellement bonne quand le divin l'illumine, comme le disait Aristote dans l’Éthique à Nicomaque.

Quand?
mercredi 30 septembre 2020, 18h30-20h00
Où?
Dans la salle G04 du campus CLSH à Nancy et sur Zoom.

La conférence a été enregistrée et est disponible en ligne – cliquez ici

Evénement facebook

Roger Pouivet est professeur de philosophie à l'Université de Lorraine, membre senior de l'Institut universitaire de France et membre de l'Académie de Stanislas.
Ses travaux relèvent de la philosophie de l'art et de l'esthétique (en particulier des questions d'ontologie et de métaphysique de l'art), de l'épistémologie des croyances (notamment des croyances religieuses), de la philosophie de la religion, de la métaphysique et de la philosophie polonaise (École de Lvov-Varsovie, Cercle de Cracovie).

Notre rencontre se fera dans le contexte de sa toute dernière publication, un ouvrage intitulé L’éthique intellectuelle. Une épistémologie des vertus (Vrin, 2020).

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